Brader Demain
Série d’entrevues terriennes.
L’humanité scindée dans le temps.
Ses rides démasquent les secrets de l’univers, mais tout n’est qu’illusion dans le néant. Illusion sans tromperie, car ce qui est a beau ne pas être, nous en sommes témoins malgré tout.
Les humains ont enfin cessé la quête entropique, et le reflux appose sa marque sur la paix nouvelle, l’absence de préoccupation et de conquête, l’ataraxie.
Ils ont allié nature et technique, ainsi que tous les couples dualistes qui les entravaient. Seuls comptent leur existence et le bonheur de celle-ci, en pleine conscience du cosmos.
Ils me disent qu’ils ne poursuivent plus d’intérêt, que la vie se suffit à elle-même en ces lieux que je fréquentai autrefois, il y a fort longtemps, dans une ère où le passé rattrape le présent qu’engloutit le futur.
Dans ce havre reclus, je me sens presque perdu dans l’espace. Comme s’il y manquait un élan d’infini, probablement perdu au détour des blessures cosmiques, ces cicatrices qui amènent la paix.
La guerre n’est pas absente.
Il y ait juste despotiquement mise aux geôles.
Comme moi, ils n’aiment pas le conflit.
Je n’aurais jamais cru.
Ou alors.
Ils ont bien changé.
Ne reste plus que.
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