LET
Pondérant l’espace-temps.
Dans le vide absolu.
J’aurais pour autant.
Quelque part résolu.
Un problème millénaire.
Qui sautille de ténèbre.
J’aurais voulu faire.
Quelque chose de célèbre.
Et quand arrive le son.
Réverbérant les syllabes.
Celles qui guident et qui sont.
De plus en plus palpables.
Je m’arme de mes mots.
Pour défier les idées.
Qui s’encastrent dans les maux.
De nos âmes ridées.
Je ne suis qu’un fou.
Parmi les pestiférés.
Ou alors le gourou.
De quelques illuminés.
Mes telluriques Makhine.
N’ont de réalité concrète.
Que l’affligeante machine.
Qui se déroule dans ma tête.
Que puis-je dans ma solitude.
Espérer de plus que le néant.
Me comblant de béatitude.
Paralysé céans.
Je ne sais ne sais.
J’aurais voulu que quoi.
Mais c’est ce que c’est.
Et c’est juste pourquoi.
Dans les limbes je m’agite.
C’est si facile de partir.
Effervescent je cogite.
De là nait mon désir.
Pourquoi tant de vaines pulsions.
Me mènent par fulminance.
À la douce déraison.
Que je garde avec aisance.
Aurais-je enfin acquis.
Quelque chose de moins fluide.
De quoi tous mes paris.
Ne seraient que le guide.
Par rien je ne jure.
Il n’y a que le vide.
J’adresse une injure.
Intrinsèque homicide.
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