Pardi
- Makhine réponds moi je te parle.
Ma voix a résonné dans quelque micro du vaisseau.
Les haut parleurs de proximité renvoient une voix qui s'éveille en baillant.
- Ouah, bonjour toi, ça faisait longtemps que tu l'avais pas ouverte.
Mes yeux se plissent de blasitude.
- Makhine j'ai besoin de muscler mes cordes vocales.
Le vaisseau inerte.
- Racontes-moi ta vie.
Je grince.
- Tu connais ma vie.
Immédiatement.
- Je n'en connais pas ton récit.
Il me faut un temps pour savoir que je sais.
- Le Makhine...
Trois petits points soupesés dans le silence.
Je reprends.
- Je ne sais plus ce qu'est un contact avec mon espèce, je l'ai oublié. J'ai vrillé.
Grincement du Makhine.
- Tu as de quoi perdre la boule, on t'avais prévenu et je te le répète.
Je ne grince pas.
- J'ai pris le risque.
Il ne se démonte pas.
- Qu'en tires-tu comme conclusion ?
Je ne peux qu'affirmer :
- Pour l'instant fataliste, je n'en ai pas.
Alors nous sirotons, dérôtons, labourinons de nos oraisons, ces tellurismes sismiques se font délirotiques, c'est pratique quand quelqu'un se pratique d'où l'arythmétique, je ne puis que cynique, car poursuite, au crochet d'un.
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