Balafre.

Dans mon visage, je ne sais pas qui de la galaxie, si proche.

Un désert rouge. Qui devance l'instant.

J'atterrirais grâce à l'un des modules spécifiques du vaisseau. Bien sûr, l'air y serait respirable, et la gravité serait habituelle. Toutes les données de conditions humaines seraient parfaitement adaptées. Je pourrais alors m'installer, sans me demander pourquoi la vie y semblerait absente. Totalement.

Repérer les matières premières, les investir.

Créer un monde crafté sur mesure. Pour moi.

Ce serait compliqué, il y aurait des moments difficiles. Comme partout. Toujours.

Ma vie saccadée, fermentée dans de petites gouttelettes. Je la construirais. Et j'aurais un monde pour moi.

Que ferais-je de ce monde ?

Je crois que je n'en voudrais pas. Il me le faut c'est tout. J'ai pas choisi la vie. Je ne l'assumerai jamais.

Alors si c'était aussi facile, on apercevrait dans ce monde des failles temporelles expliquant pourquoi il faut continuer le combat. A quoi ça sert ? Tout ça.

Je cherche, immanquablement. Et la réponse me dépassera toujours, à jamais. J'errerais dans ce désert, monté sur une pléthore de véhicules tous plus pertinents les uns que les autres. Et je vibrerais d'ennui.

Alors je planterais les graines. Je libérerais les embryons.

Peupler un terrain vierge.

Par ennui.

Ma haine s'estomperait, je crois.

Je cherche la solution, un argument.

La réponse.

Le Makhine.

Seul son nom et le rêve s'efface. Plus d'avenir conditionnel tant que je ne lui fait pas confiance.