En ciel bocal
L'humanité se serait éteinte, sauf si le contraire.
Je ne voudrais la voir flancher qu'autant que survivre.
Nous y sommes.
Ce qu'ils seraient devenus sans moi.
Leur paisible intranquilité aurait perduré jusqu'à ce que j'arrive à destination et que j'établisse un lien avec une technologie extraterrestre supérieure. Ma mission.
Deux cent quarante deux millions d'années.
Il s'en passerait des choses, durant ce laps de temps perdu dans l'espace, à remonter la chronologie inverse. Coincé avec.
Le Makhine n'est pas qu'une voix dans ma tête, un nom virtuel. Il est ma résonance, mon influence.
Des choses se passent dans ce vaisseau.
Et en dehors ?
Ils ne voulaient pas savoir ce qui nous arriverait. Ils nous abandonnaient par nécessité. Nous avions l'amortalité ; pouvait-on la retenir plus longtemps ? Toutes ces questions qui sonnent juste mais flou.
L'humanité se serait étreinte, sauf si la contrainte.
Croître d'entremêlement, telle est sa nature.
Je l'imagine déborder du système solaire avec ses petits vaisseaux à la vitesse dérisoire.
Je l'imagine envahir, remplir, noyer la Voie Lactée de sa présence.
Et toujours restée inchangée.
Se prendre la tête pour des broutilles, manger et baiser, roupiller et s'enjailler. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire...
De faiblesse mortelle il n'y aurait que du vide, sans quoi je ne survivrais pas. Ces mots Makhine.
Annotations
Versions