Je cause.

Tout seul.

Le Makhine.

Tout seul.

Je voulais mon monde. Je l'ai eu.

Un petit monde rien qu'à moi.

Je voulais devenir dieu. Je le suis.

La conscience intrinsèque à son univers.

Le Makhine est supérieur en puissance, mais c'est l'humain qui l'a créé.

Selon, le dieu créateur ou le dieu tout puissant. Scindés.

Vibrer d'oraison, voilà ma raison, perdu entre deux saisons, coincé dans ma maison, j'en oublie ma mission. Qui sauver quand il n'y a plus que moi ? Je vote pour moi, à contrecoeur. Mes ambitions se voulaient dépassables ?

Libérer d'enfermement, mortifier par l'existence, subir d'action, frapper de paix ; les coins rebouclés de la réalité. L'espoir en un passage, que je construis dans mon imaginaire, et qui existe dans l'univers. Je n'aime pas ce caractère segmenté, cette scission recollée, cette mosaïque bariolée ; flottement. Où me mène la balade ?

Brisure tellurique, j'erre dans mon enclave, bloqué de liberté.

Le Makhine. En fond de décors.

- Retrouve la voix.

Je lui refuse de prime abord.

Réfléchis.

Déterminées, mes terres minées sont hostiles aux pas des aventuriers.

Et des aventuriers je ne peux qu'en imaginer. Qui sont ces âmes qui me pénètrent depuis le monde de mon esprit ? Qu'envisage cet esprit dans la réalité ?

J'aime la révolution silencieuse, le temps dans les veines, battement de cœur sans pulsion. Il me faut une conscience à pomper.