Chronophagie
Combien de temps.
L’ordinateur de bord déborde. Il encapsule les ères des ères dans des fichiers compressés. Pour pas saturer. Là le Makhine.
- Je suis las.
Réveil en pleine nuit.
Entre deux planètes, le temps s’effrite et devient cette institution inévitable. Profaner l’illusion, garder le métabolisme en survie. Le cerveau embrumé demande du tatout. Mais non.
Le Flow n’existe que par intermittences de souffrances nostalgiques. Elle s’immisce, renaît sans vivre, meure de vie et gît dans mon esprit comme une ancre. Le passé le présent. Dans la poche. Le futur. En pendentif.
Combler le vide, programmation.
Abonner la mission.
Une flamme, j’allume tout.
Dans la merde de ma solitude assumée jamais regardée. Je fuis, je renie ; j’occulte, je refoule. Chaleur polaire n’aurait que le positif absolu, en dehors de cet espace qui gèle mes émotions.
Aucun lien entre mes lignes de conduite, aucun maillage dans le tissu de mon existence linéaire. Mes arrivages.
Une musique. Il me faut une musique. La culture asséchée, c’est le Makhine qui compose la nouveauté. Je calcule plus rien, il est là pour ça. Mathématique.
Alors j’écoute. Sans vraiment entendre.
La bande son du film de ma vie.
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