De partition désir
Noire humeur.
Un Flow disparu sous les remous. Une barque en naufrage. Le capitaine noyé de devoir. Limites limbiques atteintes et dépassées, sans pour autant apporter quelque chose.
- Qu’aimes-tu ?
La voix du Makhine dans ma tête ; d’où sort-il cette question ?
Je ne sais ce que j’aime. Je suis trop blessé par l’amour ; serait-il obsolète dans mon système, par saturation ? Les sentiments sont-ils une denrée épuisable ? J’aimerais le savoir.
- On y reviendra, probablement.
Que sait-il de l’avenir ?
Il lit dans mes pensées.
Et je l’aime pour ça.
Comme je le hais.
La communication apporte son lot d’émotions, et je ne suis pas sûr d’être prêt à endosser un rôle abstrait qui n’aurait que peu d’impact sur ma réalité. Mes déterminismes externes, que j’ai voulu réduire au minimum, mais qui ne seront peut-être jamais éradiqués totalement.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
Je ne sais pas. Je soliloque, encore et toujours, faute de pouvoir fixer une logique dans ma pensée. Et pourtant je crois en celle-ci ; je me figure qu’elle tient la route, puisque visiblement elle existe, et que je continue à vivre grâce à elle.
Mais au fond de moi, je sais que je ne vaux rien.
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