Taire la terre
Débloquer le A des mortels.
Au fur et à mesure, je fais connaissance avec mes invités de toujours. Un sronce carnivore qui pense végétal ; un libigre qui vole mes songes rayés ; un solicore au discours sinueux ; un vartantique dans l’océan du Makhine.
Eux et moi, contre la mort.
Gisons de solitude rassemblée ; misons nos jetons xénocentristes ; visons l’amertume asymétrique.
Isoler notre altérité d’un mouvement qui n’occulte ni le Flow ni le tatout ; rien, rien d’autre que cette réalité sincère et méticuleuse. J’ai choisi des partenaires comme je les aurais souhaités ; sans savoir.
Des ratures vivantes.
Tels que nous aspirions à corriger le temporel.
S’écarter gentiment ; de nos histoires, de nos mondes. Individus blessés, cas sociaux spécialisés. Renégats communautaires. Je ne sais d’où. Ambiance bocal.
Mais ça ne leur suffit pas toujours. Comme à mes débuts, ils refusent l’enfermement ; leur esprit sature. Le Makhine en psy pour chacun d’entre nous, incrusté dans nos têtes ; charbonne toute la journée. La conscience téléportée dans un ordinateur, cristallisée.
Des rêves construits pour nous, singulièrement.
Le prix de l’enclave de nos esprits connectés.
Seuls.
Avec nous.
Sommes en communion origami.
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