Conte d'effet
Je compte.
Le Makhine calcule.
Pendant que mes invités soliloquent.
Nous percevons ensemble, observons les nounours.
Les nanots en espions dans leurs têtes, invisibles, ils déclarent. La guerre. Car tailler des armes ne se fait pas pour la paix. Intérieurement, ils poursuivent la vie, mais la mort en fait partie ; on se nourrit.
Je comprends mieux les pulsions de mon espèce. Se rassembler, s’entraider, s’entretuer. On s’unit jusqu’à saturation, sans savoir jusqu’où se séparer se retrouver.
Alors on s’écartèle, se martèle. Scission.
Je songe à ces humains si hautains, si mondains. La simplicité de leur ambiguïté, révélée avalée pour qui sait l’appeler. Leur passé avec moi, je le retrouve simplement dans le présent de ces enfants, ces nounours dont la communauté aurait su diviser relativiser.
Le trône à plumes, le marteau et l’enclume, pas encore le bitume. Danse des espoirs à miroir, à rêver attristé ; mélancolie mélodie. Leur psyché expliquée, par des algorithmes codés.
Le Makhine. Théorise. Terrorise.
Nous ne sommes pas que cette logique, c’est logique.
Après nos arrimages psychiques, reste une entité mystique, le ‘je’ tellurique que personne ne saura plus jamais définir. Nous sommes maintenant plus que quelques patients victimes de notre traitement.
Je recompte.
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