Les amortels sont les marqueurs du temps.

Ils ont pour mission une obscure liste de courses noolocalisées. Des tribulations dont ils sont les témoins ne resurgit que leur présence qui brise les lignes des synonymes du temps.

Onduler vers les coordonnées.

Un chant de météorites me donne un air d’aventure lorsque le Makhine me laisse le pilotage de mon monstre de ferraille. Dans la salle à l’écran immersif, je télépathie les commandes.

Je commence par la vieille technique : les propulseurs. Les batteries de réacteurs connectées à mon cerveau s’orientent et s’activent à mon ordre mental. Je dirige en direct chacun de ces éléments pour effectuer des rotations elliptiques limitées par la morphologie du vaisseau.

Ensuite, pour reprendre la main, j’utilise le gravitationnel relatif. Harponnant dans la matrice les astéroïdes, j’imagine que le Makhine modifie le pouvoir de gravité d’une certaine manière. Ainsi, je me balance d’orbite en orbite. C’est pour les sensations.

Enfin, pour le confort de conduite, j’enclenche le gravitationnel absolu, qui me stabilise selon la volonté de mon point de vue spatial. Cela se révèle parfois dangereux en environnement mouvant. Mais tout est assisté par le Makhine, de toutes façons.

Alors je pilote, pour m’amuser. Comme ça.