Camaël Chapitre 3
Déjà six mois, que j'avais parlé à Terry, Déjà six mois qu'elle avait rencontrée Claude. Elle passait par des phases qui ressemblait a du bonheur, mais sans comprendre pourquoi, elle faisait des rechutes. Des larmes apparaissaient au coin de ses yeux, qu'elle effaçait discrètement en les récupérant précieusement sur ses doigts. Cent fois, j'avais voulu descendre la réconforter, cent fois, j'avais voulu la prendre dans mes bras. Mais étonnamment elle restait un mystère pour moi, qui aurait dû la comprendre.
Claude avait donné rendez-vous à Terry dans ce nouveau club. Il lui avait demandé de porter cette robe si sexy qu'il lui avait offert. Il avait exigé qu'elle porte des bas et des jarretelles, mais lui avait interdit de porter autre chose. Elle sentait ses seins frotter contre le tissu de sa robe blanche au tissu fin. Les lèvres de son sexe glabre frottaient l'une contre l'autre, à chacun de ses pas. En entrant, elle était seule. Claude n'était pas encore arrivé. Sur son téléphone, s'afficha un message.
« J'arrive dans trente minutes. Attends-moi assise au bar. »
« D'accord », répondit-elle.
« ... »
« D'accord, Monsieur », ajouta-t-elle obéissante.
Terry se dirigea vers le bar et choisi un tabouret haut. Mais une fois installé elle comprit que sa robe s'était relevé et laissait apparaitre la naissance de ses bas. Elle vit aussi que ses tétons pointaient à travers le tissu et que l'on pouvait y deviner légèrement leur teinte plus foncée. Elle se savait belle dans cette tenue et très désirable. Mais elle si timide, en réalité, sans la protection de Claude, se trouvait vulnérable, sous le regard de ses hommes qui commençaient à se poser sur elle.
Elle comprit que c'était la volonté de Claude. Exposer sa chose aux regards gourmands des autres mâles. Mais jusqu'où voulait-il qu'elle aille ?
Rapidement, un premier prétendant s'approcha d'elle pour la courtiser. Bien que ce terme "courtiser" n'était pas vraiment en corrélation avec son attitude directe et sans tact.
- Bonjour Mademoiselle. Champagne brut ou rosé ? dit-il.
- Non, merci, j'attends quelqu'un.
- Mais bien sûr. Allez, pas besoin de te faire prier, insista-il d'un ton autoritaire. Barman, deux coupes de Champagne rosé.
- Non mais vraiment, je ne veux rien.
- Hey, princesse, tes mots disent non, mais ton corps dit oui.
Elle prit son portable et commença à écrire un mot paniqué à Claude.
« Claude, dépêche-toi s'il te plait »
Mais celui-ci lu le message et ne répondit pas.
« Je t'en prie, dans cette tenue les hommes me regardent tous »
« Tu aimes ça ? »
« Non !!! »
« Tu devrais, moi, j'aime que les autres hommes te désirent. »
Elle ne sut quoi répondre. Dans leur relation, elle aurait dû dire bien Monsieur, mais en cet instant, la peur était le seul sentiment qui lui venait à l'esprit. L'homme lui tendit la coupe de champagne, qu'elle regarda abasourdit.
- Non mais vraiment, je ne veux pas de champagne.
- Mademoiselle fait ça difficile. Alors que voulez-vous ?
- Rien..., vraiment, rien !
- Tu veux passer directement aux choses sérieuses, dit-il en lui passant la main autour de sa taille.
- Je crois que Mademoiselle vous a dit non, dis-je en le regardant droit dans les yeux.
- Heu... désolé, je pensais que Mademoiselle était seule.
- Et ? Ça vous donne tous les droits ?
- Heu, non, non, baragouina-t-il en tournant les talons pour éviter de justifier l'injustifiable.
- Désolé Terry, vous me reconnaissez ? Camaël. Nous avons pris un café...
- Oui, je me rappelle très bien, dit-elle soulagée, même si notre discussion fût courte.
- Oui trop courte.
- Ce n'est pas moi qui ai dû partir, remarqua-t-elle.
- Oui, vous avez raison, c'est de ma faute, admis-je. Mais dite moi, que faite vous ici, seule, dans ce bar ? Et si...
- Oui, je sais, ma tenue est...
- Disons que dans le parc, vous sembliez plus... Délicate.
- Merci
- Bon, je ne vais pas vous mentir. Comme ça, aucun homme ne pourrait vous résister. Mais, c'est vous cette tenue ?
- Je crois que vous m'avez démasqué, dit-elle dans un sourire.
Ce sourire même que j'avais aperçu au parc la première fois.
- C'est étrange, vous êtes toujours là, à des moments... Important, me chuchota t'elle, en s'approchant de mon oreille.
- Comment ça ?
- Comment expliquer. Vous savez, ces moments où vous prenez conscience de vos erreurs ou de vos manques.
- Vous avez fait des erreurs ?
- Oui souvent. Et j'ai pensé à vous parfois.
- Ah bon, pourtant, nous ne nous sommes pas vus longtemps.
- Oui, mais je me suis demandée si ce jour-là, je n'ai pas choisi la mauvaise personne.
- Je crois qu'il va vous falloir être moins énigmatique.
- Et bien quand vous m'avez quitté, quelques minutes après, je rencontrais l'homme que j'attends maintenant et qui est la raison de ma tenue.
- Et il est un mauvais choix ?
- C'est ce dont j'étais en train de prendre conscience.
- Oh... Et qu'allez-vous faire ?
- M'enfuir. Vous voulez m'aider à m'enfuir ?
- Bien sûr, que puis-je faire pour vous Terry.
- Et bien, je suis venue en taxi à la demande de Claude.
- Claude, c'est votre erreur ?
- Oui, dit-elle en rigolant. Et si vous aviez une voiture, vous pourriez m'enlever et m'aider à fuir.
- Une sorte de chevalier.
- Oui, dit-elle avec le plus beau des sourires.
- Comment puis-je vous résister. Ma voiture vous attend à deux pas d'ici.
L'avantage d'être un ange, est que ce genre de détail n'est pas un problème. Un petit tour de passe-passe et le modèle de mon choix apparaîtrait à l'endroit exacte que j'aurais choisi.
- Une Coccinelle sierra-t-elle à Mademoiselle ?
- Idéale, cher ami.
Elle regarda sa montre et se leva d'un bon. Il était temps pour nous de quitter ce lieu.
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