- Vous y croyez, vous, au diable ? dit Prune.

- Je t'assure que sur la chaise tout à l'heure quelque chose m'empêchait de bouger ?

- Et le mot qui est devenu subitement blanc. Oui c'est sûr tout ceci est... surnaturel, c'est évident.

- Hey moi je tiens à mon âme, reprends Jules.

- Mais qu'est-ce qu'il veut de nous ? dit Agathe inquiète.

- Au vu des différents gages et épreuves que nous avons eu, je crois que c'est clair, dit Hugo.

- Et a bien y réfléchir c'est pas si grave, pense-t-il.

- Et si il me demande de faire des choses devant tout le monde, imagine Agathe.

Mais étrangement, cette idée lui fait aussi peur qu'elle ne l'excite.

- C'est bien mes amis je crois que vous êtes prêt pour démarrer la partie, dis-je.

Je les vois tous regarder autour d'eux inquiets, car je le sais cette voix semble venir directement de leurs têtes.

- Tout à l'heure, tous les tiroirs du meuble se sont déverrouillés et vous trouverez quelques accessoires plus adaptés à la suite du programme. Quand vous vous serez changés nous pourrons continuer, jeunes gens.

Tous se dirigent vers le meuble et découvrent, porte-jarretelles, string, boxer en dentelle noir, Guêpière, talon haut, corset... chaque accessoire à une étiquette avec un prénom inscrit.

Je vois bien que les garçons sont un peu réticents à mettre un corset, mais ça leur va tellement bien. Leur virilité est mise en valeur par ces petites choses terriblement sexy. Les filles non plus ne sont pas très à l'aise, avec cette ultra-féminité, dont elles n'ont pas l'habitude. Et pourtant quel gâchis qu'elles n'aient pas osé plus tôt.

Les voilà prêts pour la suite.

- Mes amis nous allons commencer par une petite mise en bouche.

- Hors de question que je suce un garçon devant les autres, pense Prune.

- Ne t'inquiète pas Prune, ce n'est pas encore le moment, dis-je.

Je vois Prune se décomposer, à l'idée que je puisse lire ses pensées la terrifie.

Pour commencer Messieurs je vous demande de vous installer confortablement, à cette table derrière vous. Profitez de ces coupes de champagne, pendant que nos demoiselles vont danser pour vous. Mesdemoiselles vous avez quinze minutes pour me convaincre, sinon je serais encore obligé de vous punir. Sachez que chaque punition sera plus dure que la précédente.

Les garçons se retournent et découvrent deux fauteuils en velours rouge, autour d'une petite table basse où sont servis deux coupes de champagne. Ils s'installent et se regardent.

Hugo le puceau est impatient, mais Jules est réfractaire et décide de se concentrer sur des prières.

Mais, je fais confiance aux filles pour le détourner du droit chemin.

Prune est la première à s'avancer vers les garçons. Elle commence par se déhancher maladroitement sur la musique. Les talons hauts ne sont pas habituels chez elle. Mais petit à petit elle se laisse porter par la musique.

- Approche toi d'Hugo, lui dis-je en pensées.

Obéissante elle s'exécute et vient danser plus près de lui. Il peut sentir son parfum de lilas au moment où viennent frôler ses jambes contre les siennes.

- Agathe à ton tour ma belle je sais que tu peux le faire. Lâche toi ! Découvre la femme sensuelle qui se cache derrière cette timidité, ne dis-je rien qu'à elle.

Elle hésite encore un peu puis marche vers les garçons. Au début elle ne fait que de petit mouvement de pieds de droite à gauche, quand son regard croise celui de Jules.

- Vas-y Agathe, tu peux le faire, pense-t-il.

Il est mignon. Il veut qu'elle réussisse son épreuve. Il a peur pour elle. Elle voit son sourire qui la rassure et sens dans son ventre la naissance d'une force. Confiante, ses gestes se font plus sensuels, ses envies plus douces et érotiques. Enfin elle ose être femme, désirable et désirée . Désirée par Jules, je le ressens. Son envie de la protéger se transforme en envie de la posséder.

Elle danse maintenant et ressent le plaisir d'être féline, regardée par un homme qu'elle n'a jamais vu si beau. Sans s'en rendre compte elle se retrouve presque allongée sur Jules, frottant ses fesses contre ce sexe, objet de son désir.

Jules lâche prise, finit les « je vous salue Marie ». Ses deux mains malaxent la poitrine de Agathe. Son cerveau est vidé, son corps a pris la direction des opérations.

- Tu es si belle, dit Jules, à son oreille. J'ai envie de ta bouche.

Sa main droite quitte sa poitrine, remonte le long de son cou et prend son visage pour perdre sa langue dans sa bouche.

- Prends moi, Jules... ici... maintenant, pense la belle brune.

- Et bien félicitations Mesdames, vous avez réussi cette épreuve.

Sentir leur frustration est tellement agréable. Et surtout l'assurance de leurs envies et obéissantes future.

Les filles groggy, perdues dans leur pensées érotiques s'éveillent doucement. Mais les regards se croisent et chacun prend conscience de son désir naissant.

- Remerciez moi et venez découvrir les plaisirs de la chair.

Au même moment un des murs s'ouvre et laisse apparaître un lit immense et des murs couverts de nouveaux accessoires.