-Madame, Monsieur, comme vous le savez votre enfant a fait un gros malaise. Pour l’instant, rien de grave, mais nous devons lui faire des analyses, de sang notamment, pour être sûr que tout va bien. C’est moi qui m’occuperai de votre fils à moins que vous en désiriez autrement. Avez-vous remarqué certaines choses qu’il pourrait faire depuis peu ? Même certaines choses banales peuvent être importante comme de la fatigue constante ou du stress.

- Il est souvent fatigué, souvent de la fièvre on avait remarqué des petits boutons sur son ventre surement dû au stress, mais cela ne nous a pas alarmé plus que ça. Répondit Arthur.

- Il lui arrive souvent de se réveiller la nuit. À ce moment-là on le retrouve souvent par terre avec du mal à respirer.

- D’accord, je prends en note ; merci.

- Mais vous allez le garder combien de jours ???

- Et bien ça… C'est assez difficile à dire. Cela va dépendre des prochains résultats. Environ deux jours, je pense. Vous aurez bien entendu le droit de rester la nuit avec lui. Enfin seulement un des deux parents.

- D’accord, et bien merci docteur. On peut aller le voir là ?

- Pour l’instant, c'est impossible. Il doit se reposer ; mais vous pouvez attendre dans la salle d’attente. D'ici à trente minutes, vous pourrez lui rendre visite.

Il nous raccompagna alors vers la sortie de son bureau :

-Ne vous inquiéter pas pour votre fils. Il est entre bonnes mains.

Je m’asseyais sur une chaise dans la salle d’attente juste après avoir pris deux cafés. J’avais peur…. Ma vie avait basculé en une demie seconde. J’avais cette sensation que j’allais perdre quelqu’un. Pourtant, il n’y avait surement rien de grave. Mais la peur m’avait vite rattrapée. Arthur n’était pas plus rassuré que moi. Je fondis en larme ; il me serait dans ses bras et je me rendais compte que ça me réconfortait un peu.

Je me mis à appeler ma meilleure amie, Léa, pour lui demander d’aller chercher Camille. Le temps finit par passer et venait l’heure de la visite pour Pierre.

Un médecin sorti d’une salle. Il se dirigeait vers nous. Passaga se réveillait à peine.

-Vous êtes les parents du petit Pierre ? J’ai… une mauvaise nouvelle et… une bonne nouvelle…

-votre fils est atteint d’une leucémie aigüe, la bonne nouvelle, c'est que l’on en s’est rendu compte assez vite pour qu’il guérisse. Il y de toute façon 95% de chance qu’il guérisse en temps normal.

Je retombais sur ma chaise la tête dans les mains. Des larmes chaudes coulaient sur mes joues.

On nous laissait alors entrer dans la chambre où se trouvait Pierre, à moitié endormie. Nous nous jetions presque sur lui. Nous l’embrassions, presque trop .