Chapitre 5
Je rentrais à la maison pour retrouver Camille. Ce soir-là, elle pleurait constamment, comme si elle sentait et comprenait ma tristesse et mon désespoir. Léa l’avait gardée jusqu’à sept heures de l’après-midi. Elle était restée, durant une heure, à écouter mes paroles, remplies de larmes. Camille répétait s’en cesse papa et « perre ». Ils lui manquaient… elle ne comprenait pas pourquoi maman pleurais et pourquoi les garçons n’étaient pas là. Nous partîmes la coucher avant que Léa reparte. Une fois seule je décidais alors d’appeler en Face Time, Arthur ; pour prendre des nouvelles.
-Coucou vous allez bien mes chéris ?!
Passaga m’adressa un sourire et hocha la tête. Le téléphone se tournait et j’aperçus Pierre.
-Ma... maman… est-ce que je suis… normal ?
-Mais oui mon chéri ! Dis-je dans un flop de larme.
-Je t’aime Pierre ! N’aie pas peur ! Surtout n’aie pas peur… Demain je te ramènerais un dessin que Camille a fait pour toi. On pense très fort à toi tu sais !
Le téléphone se tourna encore pour cette fois faire parvenir à mes yeux la chambre dans laquelle était censé dormir Arthur et Pierre.
Puis encore une fois pour voir le visage, livide et fatigué de Arthur.
Nous parlâmes 15 minutes durant puis raccrochâmes.
Je partais me coucher, épuisée par les évènements. Une sorte de vide m’envahissait. Personne à serrer dans ses bras avant de s’endormir. Arthur m’avait annoncé que Pierre resterait à l’hôpital bien plus longtemps que prévu. Plusieurs mois, voire peut-être un an. Ce qui m’angoissais le plus c’était de me savoir si loin de mon homme qui devait être exténué à cette heure; dans un lit inconfortable de dernières minutes, le stress qui l’envahissait surement. Demain, à la même heure, je serais très certainement dans le même état… lors de notre appel, je l’avais trouvée troublé… Pierre devait déjà dormir. Tellement de question germaient en moi…
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