Voici que quatre jours sont passés (aucune nouvelle de l’escroc du bureau) et aujourd’hui, nous avons un rendez-vous avec le docteur Hochman qui a pour mission de nous expliquer les différentes phases de guérisons.

-Bonjour, installez-vous.

-Merci.

-En premier lieu, vous devez savoir que le processus de guérison est très long : de un à trois ans et qu’il y a trois grandes étapes ou phases ; comme vous préférez. (Arrêtez-moi si vous ne comprenez pas quelque-chose)

La première (la phase de l’induction) dure environ trente-cinq jours et nécessite une hospitalisation. L’objectif est de détruire un maximum de cellules leucémiques. Pour ce faire, trois ou quatre médicaments sont associés : des corticoïdes, ainsi que trois molécules de chimiothérapie.

Grâce à ce type de protocole, une rémission complète est obtenue dans plus de 95 % des cas et les principaux symptômes disparaissent.

La deuxième (la phase de consolidation et d’intensification) dure de quatre à dix mois et peut se faire en ambulatoire, souvent dans un centre local. Cependant, certains médicaments nécessitent une courte hospitalisation.

Enfin, la troisième (la phase de maintenance) pendant douze à vingt-quatre mois, un traitement à base de méthotrexate et de mercaptopurine est administré par voie orale. L’enfant peut alors reprendre une vie normale et retourner à l’école. Cependant, il garde une certaine fragilité par rapport aux infections et une évaluation médicale urgente reste nécessaire en cas de symptômes infectieux.

Une surveillance régulière est nécessaire à la fin de ces trois phases de traitement et pendant au moins cinq ans après le diagnostic pour détecter d'éventuelles rechutes. Avez-vous des questions ?

-Oui… vous avez dit qu’il y avait 95% de chance qu’il y est rémission complète, mais que fait-on dans le cas des 5%. Dis-je tout en réfléchissant.

-Et bien dans ce cas précis, cela voudrait dire qu’il reste encore des cellules leucémiques et votre fils devra donc refaire une chimiothérapie. Mais, ne vous inquiétez pas il y a très peu de chance que cela arrive. Mais je dois vous prévenir que La phase d’induction passe par l’administration d’une polychimiothérapie plus lourde que dans le cas d’une LAL. Elle est donc plus agressive.

-Merci Monsieur…