3. La révélation

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Après un petit couloir dans lequel se trouve la porte des toilettes, grande ouverte, et où on peut distinctement voir les plus camés de la soirée s’envoyer des shoots dans le bras, tout en se faisant sucer ou brouter le minou, l’homme arrive dans une pièce sombre, où la musique résonne à plein pot dans les quatre enceintes qui sont là pour retransmettre les paroles de Lou.

De la même manière, les activités malsaines semblent être suspendues à son arrivée. Il y a là de nombreux corps nus, emboîtés les uns dans les autres. Rapidement, il remar­que que ce qui pénètre les corps n’est pas uniquement des verges. Plusieurs goules ont profité de ce rassemblement pour venir assouvir autant leur faim que leurs besoins charnels. Elles aussi prennent peur, deviennent méfiantes, lorsque l’homme entre dans la pièce. Par réflexe, elles serrent encore plus fort leurs proies dans leurs bras, pour signifier leur propriété. Il avait donc bien senti que le sang avait déjà coulé dans la soirée.

L’une d’elle, toutefois, se relève, laissant un corps mort au sol. Le sang de sa victime coulant sur son menton, dégoulinant sur ses seins dressés jusqu’à son pubis fourni, elle s’approche de l’homme et vient se coller à lui, douce et provocante :

— Mon cher Manu... Heureuse de te voir enfin arriver.

— J’ai été retenu par une blonde, plaisante-t-il de sa voix rocailleuse, entourant la goule d’un bras.

Cette dernière le renifle, la tête dans son torse, et se met à rire :

— Il semblerait que le festin ait commencé pour tout le monde !

— Une petite mise en bouche, lui répond-il. Cette journée ouvre mon appétit. Et je sens que je vais me payer un fabuleux dessert.

— Tu parles de lui ? demande-t-elle, avec un soupçon de crainte dans la voix.

— Oui. Il va venir... et je vais l’accueillir comme il se doit.

La goule reste un instant les yeux dans le vague. Non pas que l’idée d’un bain de sang soit ce qui fasse peur à ce genre de créature, mais parler de “lui” rappelait toujours l’héca­tombe que cela sous-entendait. Après un moment, elle prend la main de Manu et le tire vers le fond de la salle :

— Alors viens, tu auras besoin de forces. Je t’ai préparé de quoi te rassasier.

Allongées là, cinq femmes se caressent, se lèchent, se doigtent, sans même remarquer ceux qui les approchent. Les gémissements sont doux et sensuels, alors que les gestes sont saccadés et puissants. Une d’elles attire particulièrement l’attention du vampire. Elle est plus âgée que les autres, dans les 40 ans, peut-être un peu moins. Au premier reniflement, et au premier regard, il devine qu’elle n’a jamais enfanté. Bizarre, se dit-il. Ses seins ont gardé leur fermeté, ainsi que ses fesses. Les seuls détails qui trahissent son âge sont son ventre légèrement arrondi et les quelques rides sur son visage. Il sourit à la goule qui, avec précaution, commence à lui retirer ses vêtements.

— Et tu n’es pas au bout de tes surprises, lui chuchote-t-elle à l’oreille en massant son sexe pour le faire durcir.

Si un vampire à jeun ne peut avoir d’érection, il lui suffit d’une victime pour retrouver ce genre de capacité. Et l’érection que la goule réussit à lui donner ferait pâlir de honte le mieux membré des humains. Non pas que la taille du sexe soit démesurée, mais la puissance du membre d’un vampire se ressent à vue d’œil. Les veines saillantes, le gland gonflé. Chaque cellule de son chibre semble prête à imploser dans l’instant.

Il s’allonge au milieu des femmes qui lui laissent volontiers une place et l’accueillent avec chaleur. Elles ne le reconnaissent pas, dans la pénombre, et les deux plus jeunes se ruent sur ce sexe plein de promesses aussi douloureuses que délicieuses. Quatre mains et deux bouches se partagent le chibre, alors que les autres continuent de se faire du bien, tout en se frottant contre le corps puissant du vampire. Celui-ci en choisit une et la fait s’asseoir sur son visage. L’odeur de sa chatte est épicée, aux relents d’urine. Mais clairement, ce qui prédomine, c’est la cyprine, qui ne tarde pas à couler sur ses joues. Il fourre sa langue en elle, la plaquant contre lui fermement. Il sourit sous elle à l’idée que cette chatte est en train de faire connaissance avec une langue plus virulente que toutes les queues qui s’y sont enfoncées jusque là. Elle ne tarde pas à jouir, puissamment, le corps remué de spasmes violents. Et pour cause. En plus de sa langue, ses canines se sont enfoncées en elle. Il suce doucement, autant son clitoris que son sang, qui lui remplit la bouche par vagues. Il la repousse sur le côté, sans vie, alors qu’il remarque que les deux sur sa bite commencent à se disputer pour savoir laquelle montera dessus en première, se bousculant de l’épaule.

À côté de lui, les deux autres se doigtent énergique­ment. Et c’est la goule qui les sépare pour que l’une d’elles rejoigne Manu. La plus âgée reste sur le carreau, mais ne s’en fait pas pour autant. Ses propres doigts sauront la faire patienter. La bataille autour de sa queue commence à prendre de l’ampleur. Des cheveux sont tirés, des griffures rosissent les peaux. Il attrape celle qui vient vers lui et l’embrasse avec tendresse. Elle en profite pour passer une jambe de chaque côté de lui, et baisser sa croupe le long de sa verge en râlant de plaisir. Le bruit qu’elle fait retourne les deux autres contre elle. Alors qu’elle commence à se démener sur son membre, elles commencent à la fesser, l’insultant de tous les noms, qui, en voyant sa façon de bouger sur cette queue et en entendant les sons luxurieux qui sortent de sa bouche, lui vont à ravir.

Elles tentent bien de tirer sur ses cheveux pour l’enlever de là, mais le vampire la maintient en place, les mains sur ses hanches, et tout ce qu’elles réussissent à faire, c’est la cambrer encore plus, la faisant jouir instantanément. Manu reçoit une bonne giclée de cyprine sur le ventre et le torse. Les sensations de plaisir commencent à retrouver leur place dans son corps. Alors que la brune sur sa bite essaye de retrouver son souffle, il la penche sur lui et lui dévore le cou. Près de lui, il entend la quarantenaire exploser de plaisir sur ses doigts. Sans gicler, une bonne flaque de cyprine imbibe les draps sous elle.

Il jette sa deuxième victime sur l’autre, et voit la goule se jeter sur le tas qui commence à se former. Il sourit à l’idée que ces créatures sont les meilleures nettoyeuses qui existent. Bientôt, chaque mort de la pièce aura disparu entièrement.

Agacé par le jeu des jeunes au-dessus de sa queue, il finit par les attraper l’une et l’autre par la tignasse. Sûrement plus par empathie que par envie, il les place à quatre pattes, l’une à côté de l’autre. Puisqu’elles veulent sa queue, elles vont l’avoir. Celle de gauche, d’abord, se met à hurler de douleur quand il défonce son anus à grands coups de bite. Sa copine commence à perdre un peu l’envie, quand elle remarque que la première ne semble vraiment prendre aucun plaisir. Son visage est tordu par la douleur et ses cris couvrent presque la musique qui sort des enceintes. Elle tente bien de se défaire de la prise du vampire, mais en vain.

— Arrête !! Aaaaahhhh ! Putain, je saigne !!

Il la laisse tomber. Elle reste geindre sur les draps alors qu’il attire le visage de la deuxième vers sa pine. Il l’enfonce dans la bouche de celle-ci, malgré ses réticences. Un mélange de cyprine, de pisse, de sang et de merde l’envahit alors. Son corps est secoué par les nausées, mais il la baise tellement fort que chaque spasme n’arrive pas à son terme. C’est seulement lorsqu’il la retourne pour enfoncer son pieu dans sa chatte ayant perdu toute humidité qu’elle réussit à vomir, geignant et pleurant à la fois.

Devant ce spectacle, la rouquine de 40 ans a repris sa branlette de plus belle. En un rien de temps, les deux petites jeunes se font vider de leur sang et restent allongées l’une près de l’autre, telles deux marionnettes bonnes pour la benne à ordures.

Le vampire se relève et se tient debout face à la dernière encore en vie. Ses yeux brillent dans le noir, reflétant le Mal. Mais cette lueur n’est pas sans exciter la femme et elle vient, féline, embrasser le gland du vampire. Elle pose délicatement ses mains sur la verge puissante, suivant les veines du bout des doigts, avant de l’entourer sensuellement en suçotant son bout. Il plonge une main dans ses cheveux en gémissant, première fois qu’il semble donner un signe extérieur positif à la situation.

Encouragée, la rousse enfonce cette bite doucement dans sa bouche, jusqu’à la garde, glissant ses mains sur ses couilles. Elle commence à aller et venir, et avec le plaisir, le vampire semble se calmer d’autant, diminuant peu à peu la lueur de ses yeux.

De longues minutes passent ainsi, où la femme expérimentée monte en puissance avec parcimonie, usant de ses doigts fins sur la peau du vampire, sur ses couilles, son périnée, ou même en en insérant un dans son anus. Alors que la goule, rejointe par une autre, se met à dévorer le corps de celle qu’il a enculée jusqu’à la mort, il fait remonter sa dernière victime, debout, devant lui. Il lui caresse un sein, et elle semble défaillir à ce contact, lâchant un long râle... qui se termine en grimace, alors que, d’un coup d’ongle sur la peau, Manu lui fait couler quelques gouttes de sang.

— Voyons voir ça, alors... susurre-t-il.

Aussitôt, la goule qui lui avait préparé ce festin quitte son propre repas, laissant l’autre se délecter des restes des deux jeunes femmes. Elle vient près de lui, curieuse de voir sa réaction, un sourire aux lèvres qui refroidirait les plus téméraires des hommes. Le vampire glisse sa langue sur la plaie ouverte. La femme gémit de plaisir, bombant le torse pour lui offrir son sein pleinement. Elle sent la cyprine lui couler abondamment le long des cuisses.

Il relève la tête d’un coup. L’étonnement se lit sur son visage, qu’il tourne vers la goule qui s’est mise à ricaner comme une hyène.

— C’est pas n’importe quelle sorcière, hein ? lui fait-elle.

— C’est sa descendante...

— Oui ! Hihi !

Il se tourne vers la rouquine. Son sourire est sans équivoque. Elle le sait. Elle le sait et elle s’est présentée à lui. Avant qu’il commence à échafauder des explications, la voix de la goule, devenue criarde par l’excitation, l’interrompt :

— Goûte encore ! Tu n’as pas tout vu !

Aussitôt, il se jette sur le sein de la sorcière et y plante ses crocs. Il relève la tête bien avant qu’elle ne meure, la laissant tout juste un peu diminuée.

— Elle n’est pas morte... souffle-t-il. Elle t’a mordue elle aussi...

— Elle s’est servie de moi pour reprendre des forces, lui répond la rouquine en lui caressant le visage. Et tu dois le faire à ton tour. Tu sais que le sang de sorcière est plus puissant que les autres, même si avec le manque de pratique à travers les siècles, mon sang l’est bien moins que ne l’était le sien...

Riant de plus belle, la goule tranche le torse du vampire, une dague ayant fait son apparition dans sa main :

— Ce serait dommage de la tuer complètement !

Mais déjà, la sorcière, le visage collé à son pectoral, aspire le sang du vampire, avant que la plaie ne se referme. Elle se recule d’un pas, ouvrant les bras comme s’ils allaient s’embrasser.

— Tue-moi, à présent...

Même la goule a du mal à voir les mouvements du vampire quand il se jette sur le cou de la sorcière, tellement il est rapide. La seconde d’après, elle tombe au sol, allongée dans les draps. Alors que les autres goules semblent vouloir leur part de sorcière, l’amie de Manu se place près d’elle, intimant aux autres créatures de ne pas approcher.

Pendant ce temps, un œil non averti croirait que le vampire est en train de jouir. Mais ça n’est pas le cas. Ses yeux éclairent la pièce, son torse se bombe vers le plafond et ses pieds décollent légèrement du sol. Ça ne dure pas longtemps, mais lorsqu’il reprend une posture plus humaine, son sourire est diabolique, au point que les goules ne tentent plus d’approcher d’eux.

Le vampire retrousse ses lèvres, découvrant ses canines scintillantes. Et d’une voix profonde, qui semble sortir du sol, couvrant le son de la musique et se faisant entendre à des centaines de mètres autour du bar, il déclare :

— Que la fête commence !

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