Lundi 18 février 2019

Une minute de lecture

En aucun cas, je ne me permettrais de dire que la totalité de ma situation est la faute de Gaston.

J'avais déjà trop de poids avant Gaston. Je manquais déjà de confiance en moi avant Gaston. Je me dévalorisais déjà avant Gaston.

Mais alors de quoi je me plains ? Il n'a jamais fait que continuer ce qui était déjà en place. Pourquoi lui reprocher de n'avoir emprunté qu'un chemin déjà fréquenté ?

Peut-être que je romantise trop l'idée du couple, mais est-ce qu'un couple, ce n'est pas s'élever l'un l’autre ? Est- ce que ce n'est pas se soutenir pour faire ressortir le meilleur de ce qu'il y a en chacun ? Quand on aime quelqu'un est-ce qu'on ne ressent pas l'envie, le besoin de permettre à l'autre de devenir la meilleure version de lui-même ? De grandir ensemble ?

Et encore si on ne ressent pas ça, ok. Rester indifférent, ok. Ne pas vouloir trop aider l'autre parce que chacun doit faire son chemin, peut-être.

Mais faire carrément l'inverse ? Prendre du temps pour rabaisser, marcher dessus... de quel genre d'amour s'agit-il ? Est-ce que c'est seulement de l'amour ? Quel amour tordu faut-il pour n'éprouver aucune gêner à blesser, parfois profondément cette personne qu'on dit aimer ?

Et quel esprit tordu ou brisé m'a-t-il fallu pour accepter ça et y voir de l'amour ? Je m'en veux tellement mais tellement... de m'être mis dans tel pétrin et d'avoir cru… qu'il m'aimai

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