Mardi 15 janvier 2019
Je dois bien admettre que j'ai abandonné à Gaston le droit de mal me traiter.
Je n'ai pas l'intention de me culpabiliser outre mesure, je le fais déjà bien assez comme ça. Mais il n'est pas question non plus de me décharger sur lui de ma part de responsabilité. Ni de me justifier d'ailleurs. Peu importe mon abyssale absence de confiance en moi. Peu importe cette profonde certitude que tous valent mieux que moi. Je l'ai laissé faire.
Cela lui donnait-il pour autant le droit de profiter allègrement de mes faiblesses et de les utiliser contre moi pour mieux me contrôler ? Si on ne t'empêche pas de faire quelque chose de mal, est-ce pour autant une bonne raison de le faire ?
Bien entendu, je suis bien loin d'être parfaite, je suis la première à le reconnaître. Je mérite beaucoup de ses critiques. Encore une fois cela justifie-t-il pour autant qu'elles me soient assénées de la manière la plus blessante et la plus dégradante possible ? Que je subisse des crises de colère quand je ne me plie pas à ses volontés ? Que je me fasse insulter quand j'ai l'audace d'oser me défendre ?
Non ! Bien entendu que non !
Je ne devrais même pas avoir à me poser la question, ni à y répondre. Mais c'est seulement maintenant que je commence à en prendre conscience.
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