Jeudi 04 avril 2019

Une minute de lecture

La place la plus difficile que j'ai eu, que j'ai, à prendre est celle que je me dois à moi-même. J'ai passé la majeure partie de ma vie à faire passer tout le monde avant moi et à m'oublier. Parce que j'étais convaincue, et je le suis encore bien trop souvent, qu'à peu près tous avaient plus d'importance que moi.

Parce que mon père m'a abandonnée, j'ai cru que je n'avais aucune valeur.
Parce que ma mère s'est sacrifiée pour moi, j'ai cru que je devais m'ignorer pour lui rendre la pareille. Parce que mon amour a été jeté aux ordures, j'ai cru qu'il ne valait rien.
Parce que Gaston m'a rabâché à quel point j'étais minable, inutile, stupide et incapable pendant des années, j'ai fini par croire qu'il avait raison.

J'ai perdu ma joie de vivre, mon sourire, ma positivité jusqu'à mon identité presque mais il continue à me répéter que je devrais être plus que reconnaissante qu'il ait voulu de moi et que je ne me rends pas compte à quel point ma vie s'est améliorée grâce à lui.

Ces derniers temps j'ai l'impression de me défaire doucement de toutes ces croyances. Je commence à avoir juste envie de faire des choses pour moi, de me faire plaisir et d'envoyer valdinguer toutes ces idées négatives.

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