Lundi 29 avril 2019
Le plus dur quand on change quelque chose de vraiment important, c'est la période de transition. Et c'est perturbant parce que ça n'a pris que quelque seconde pour me faire ouvrir les yeux, que quelques mots pour remettre en cause une vie que je croyais toute tracé.
Alors je me retrouve comme prise au piège, les pieds dans un passé qui n'a plus d'avenir et la tête dans un futur qui peine à prendre place. Et toujours cette impression d'être deux personne en même temps. Comment est-ce que je peux être à la fois celle qui ne peux plus rester avec lui et celle qui s'en veux de bazarder douze ans de vie commune.
Douze ans. Douze ans de souvenirs, d'anecdotes, de bons moments aussi parfois. Et alors que ces réminiscences s'invitent en masse, les doutes et la peur aussi refont surface. Et si je me trompais ? Non… non. Et si je faisais fausse route ? Non ! Et si… NON !
Et pendant que je m'accroche à mes convictions nouvelles, la peur me taraude et, sournoise, s'insinue dans chaque battement de coeur. J'ai peur de l'avenir, peur du changement, peur de l'inconnu, peur que ça ne fonctionne pas, peur que ça prenne trop de temp, peur de ne plus jamais trouver ma place, peur, peur peur…
Surtout, je crains d'affronter cette ultime vérité : je suis lâche. Je ne suis pas la guerrière que je croyais être. J'ai laissé la peur me paralyser toute ces années, toute ma vie. Au point de n'en avoir absolument rien fait. J'ai tellement honte de moi.
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