Vendredi 03 mai 2019
Après l'angoisse et la tristesse, c'est la colère qui fait son apparition. Je suis TELLEMENT furieuse contre moi-même. Car malgré tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai enduré, tout ce qu'il m'a dit, je me laisse encore avoir par son baratin.
Il a passé la journée à m'envoyer des textos d'excuses et de remords. "Je réalise que j'ai été ignoble avec toi.", "Je vais faire de gros effort désormais.", "Je vais me battre contre moi-même", "Tu ne réponds pas, je m'inquiète pour toi", etc… etc…
Et pendant un moment, un bref moment, je me suis laisser aller à penser que peut-être j'avais été un peu vite pour rompre. Que peut-être il avait enfin eu l'électrochoc nécessaire. Que peut-être au fond il tient sincèrement à moi. Que peut-être il peut réellement s'amender.
Et que peut-être notre histoire n'est pas forcément terminée.
Pour me remonter le moral, mon collègue m'a expliqué que lui et son mari s'étaient séparé un temps pour mieux se retrouver plus tard. Peut-être que ça pourrait être la même chose pour Gaston et moi. Je l'ai très sincèrement envisagé. J'en suis à la fois honteuse et hors de moi d'avoir encore cru, ne fut-ce qu'un instant, à ses boniments.
Surtout qu'en fin de compte, aussitôt de retour à la maison, je n'ai plus eu droit qu'à des cri et des reproches. Il a même osé me reprocher de l'avoir trahi parce que, et je le cite "tu m'a laissé te maltraiter". Le tout saupoudré d'une grande dose de larme de crocodile en gémissant qu'il croyait vraiment qu'il m'aidait à m'améliorer,
Là on est au-delà du déni, c'est carrément du foutage de gueule.
Je n'ai plus maintenant que cinq mot en tête pour lui : "Va te faire loutre Gaston !"
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