Lundi 06 mai 2019

2 minutes de lecture

J'ai le coeur qui tremble et la voix qui pleure mais qu'importe à quoi cela ressemble, ce n'est que du bonheur.

J'ai à peine les mots pour exprimer l'intensité de la reconnaissance qui me submerge à cet instant. J'essaye de retenir mes larmes et ne pas trop montrer mon émotion pour ne pas alerter Gaston. Même si nous sommes officiellement séparés et qu'il est aujourd'hui au courant de mes intentions, j'ai l'impression que je dois continuer à garder pour moi certaines informations.

Il aura suffi d'un concours de circonstance et d'une simple enveloppe pour m'expédier en apesanteur. En règle générale c'est Gaston qui relève le courrier souvent en début de journée. J'ai donc pris l'habitude de ne pas m'en occuper sauf en de rare occasion.

Cette occasion, c'était aujourd'hui. Et heureusement pour moi sans quoi Gaston aurait plus que probablement ouvert cette enveloppe, ce petit miracle. Celle lettre de mon ancien employeur m'a suffisamment intrigué pour que je l'ouvre sans attendre. Bien m'en a pris, je n'aurais pas pu cacher ma joie et ma surprise en le découvrant. J'ai d'ailleurs dû le relire plusieurs fois tellement j'étais sous le choc.

C'est que je n'ai JAMAIS eu de prime d'intéressement avant. Je ne savais même pas que ça existait, Alors après un peu plus d'une semaines passée à chercher un financement, à calculer comment faire pour mettre un maximum de coté en un minimum de temps, à m'inquiéter de peut-être devoir le supporter encore un long moment, à m'être limite résignée à devoir attendre la fin de l'année, voir même l'année prochaine pour déménager... Cette missive me fait l'effet d'un cadeau, d'un prodige.

Me voila assurée de recevoir d'ici la fin du mois un revenu totalement inattendu comme un présent de l'univers. Presque un tiers de la sommes dont j'ai besoin pour déménager et me réinstaller, je suis aux anges. Maintenant, si je veux garder ce secret, je n'ai plus le choix : je dois vraiment m'ouvrir un compte personnel.

J'imagine que j'ai l'air nunuche mais là franchement, je m'en fous : Merci l'Univers.

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