Dimanche 09 juin 2019
Les choses changent et même mon corps se met à rejeter ma vie actuelle.
Depuis trop longtemps, je compense mes émotions fortes par de très piètres choix alimentaires. J'ai instinctivement saccagé mon corps au point qu'aujourd'hui enfiler une chaussette est un véritable parcours du combattant. J'en suis à un stade où mon corps déborde tout simplement de toxines au point de me rendre malade à chaque dérapage.
Oh, je ne me permettrais pas de blâmer Gaston pour cet état de fait. C'est moi et moi seule qui fais ça.
Est-ce que j'en étais consciente ? D'une certaine manière, oui, mais pas complètement.
Est-ce que pour autant, j'ai fait quelque chose pour changer ? Absolument pas !
Pour quelle raison l'aurais-je fait ? Je ne méritais pas d'être sauvé.
Est-ce que j'ai été injuste vis-à-vis de Gaston à ce propos ? Probablement.
Il n'est pas à l'origine de mon état et il ne pouvait certainement pas faire le nécessaire à ma place.
Mais est-ce qu'il aurait pu m'aider, ne fut-ce qu'un peu ? Oui, cela aurait été vraiment bien de sa part. Mais cela lui aurait peut-être demandé une force qu'il n'avait pas.
Est-ce qu'il aurait pu me soutenir ou ne pas interférer ? Clairement, ça aurait été une réaction tout à fait correcte, mais apparemment, ça n'était pas possible non plus.
Est-ce qu'il aurait pu au moins ne pas m'enfoncer ? Ça, normalement, c'était le strict minimum de ce que j'aurais été en droit d'attendre d'un compagnon.
Mais visiblement, même ça, c'était trop demandé.
Enfin, je ne vais pas épiloguer à ce propos. Je suis la seule responsable de mon état. Et je sais que pour en sortir, je dois oser dire ces mots dont la seule pensée me brule les lèvres, me met les larmes aux yeux et me met dans un état tel que je retarde même l'instant de l'écrire.
Mon esprit en a conscience mais mon cœur refuse de l'admettre… même si je sens confusément que ces mots recèlent en eux un pouvoir libérateur dont je ne peux même pas soupçonner la portée…
Je… mérite qu'on… que JE… me batte pour moi.
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