Syringa.
Le carillon du clocher de St Pierre le ramena à la réalité.
L'harmonieux tintement, précédait la cloche qui sonna l'heure du dîner, pour les gens normaux.
La vibration pénétra dans son cerveau, et fit résonner ses oreilles, comme si on les débouchait de l'intérieur.
Etonnant l'effet des cloches,.... se disait Duchêne en émergeant des vapeurs de whisky.
Un goût puissant de tourbe, s'accrochait à sa langue, et l'invitait à avaler du solide. Le frigo était vide de toute façon, et il n'avait vraiment pas l'intention de sortir faire des courses.
Ni de sortir tout court.
Il suivrait la piste du lilas blanc. C'est un fil comme un autre et celui-là s'imposait, le provoquait presque, comme la fragrance intense de son bouquet pendant sa floraison, en mai.
Mai, le joli mois des premières essences florales, annonciatrices des beaux jours, du printemps et le début pour les catholiques fervents, des communions et autres confirmations.
Un mois dédié à l'innocence, à la pureté de ces enfants s'approchant de l'autel, comme on s'apprête à prêter serment.
Moment de fleur, d'éclat, de lumière et de foi.
Le parfum musqué et fruité du lilas blanc, qui embaumait les jardins secrets des harems de sultans magnifiques, à l'époque de Saliman II.
La légende racontait, qu'il en avait offert à un ambassadeur italien, en poste à Istanbul, et que c'est ainsi que le lilas était apparu en Europe, sous le règne de François premier.
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