Lui.
C'était si clair pourtant.
Clair et pur comme le ciel. Comme le visage de Sarah et de ses amies.
Puis elles avaient commençé, à se peindre les lèvres, se farder les joues et les paupières, lisser leurs cheveux soyeux, et revêtir des tenues excitantes.
A se rendre si provocantes.
Il ne supportait plus ces transformations.
Il les avait vues grandir pourtant. Tellement innocentes, si merveilleuses, si vivantes.
Elles atteignaient l'âge limite, et quittaient la terre pure de l'enfance, pour entrer dans ce monde, terrible et dévoyé.
Il les empêcherait de se perdre ainsi, il les protègerait de la disgrâce ultime, de la corruption des chairs et de toute dépravation.
Elles lui appartenaient, car lui seul savait comment les protéger.
Il figerait ce temps dans un immuable instant, et préserverait ces joyaux, de toute souillure.
Pour l'éternité.
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