Océan nocturne...
Derrière la vitre de verre
Je t'ai regardé
C'est lorsqu'on a perdu quelque chose qu'on réalise ce que l'on perd
Tu as précipité la chute, au lieu de la retarder.
Je suis assise, silencieusement
Et j'ai peur de la vie comme tu as peur de la Mort
Mais la peur est une erreur, évidemment
Mais la Mort donne raison aux plus forts.
La nuit nage dans le ciel
Comme un vaste océan
La nuit, noire et si belle
La nuit, celle qu'on attend.
Je te regarde par le verre teinté
Contre cette vitre, tu auras beau frapper
Tu auras beau essayer
Tu ne parviendras pas à la briser.
Et la rose que tu aimais tant ?
Elle a fané il y a longtemps
Tu m'aimais et je t'aimais tout autant
Mais que veux-tu ? On ne peut rien contre le temps.
Je ne suis pas responsable
Des remous de ton coeur
Ces remous si instables
Pour lesquels tu pleures.
Le jour fût l'enfance de la nuit
Mais toute enfance s'efface
C'est ainsi, c'est la vie
La vie qui s'efface et qui passe
C'est ton coeur en perdition
Qui s'en va et qui fuit
Autrefois, nous voulions
Que tout dure plus loin que la nuit.
Tu enchaîne les cannettes
Dans cette nuit sans retour
Et elles te montent à la tête
Effacant en même temps la nuit et le jour.
Sur cette océan nocturne
Jamais on échange nos barques
Je suis une créature diurne
Et toi, tu préfères le "dark"
C'est la raison pour laquelle
Nous n'étions pas censés finir la nuit ensemble
La nuit, si noire et si belle
La nuit, pour la quelle je tremble.
Nous avions la nuit entre nos mains.
"Hier" a existé, mais jamais "demain"...
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