Ce que la nuit nous vole
Oh ! Où es-tu ?
J'attendrais ton retour.
Mais... Quelque chose me tue :
Reviendras-tu un jour ?
Nous restions là des heures.
Est-ce que tu t'en souviens ?
Oh... Oui ! Encore, je pleure !
J'aimerais te crier "REVIENS !"
Mais le vent bloque mes mots,
Mais pas mes maux, malheureusement.
Tu étais jeune, tu étais beau.
Reviendras-tu un jour, vraiment ?
Je t'attends... Mais je sais que c'est en vain.
Tu as fait ton temps, mais oh ! Il fût si court !
Je suis ravie tout de même d'avoir partagé ton chemin,
Un jour.
Je porte en moi le regret
De ne pas t'avoir assez aimé,
Pourtant, Dieu sait combien je t'aimais !
J'aimerais pouvoir t'embrasser !
Là où tu es, poussent-elles, les fleurs ?
Des lilas, des roses, des orchidées, des pivoines ?
Lorsque j'en vois, je pleure.
Je revois tes yeux bleus et leur douceur océane.
Tu étais beau, mon amour.
Oh, je sais, de tels mots, c'est cliché !
Mais tellement vrai, mon amour...
Mentir serait tricher.
Je ne peux plus dormir,
Depuis que l'on t'a mis en terre.
Je rêve de ton souvenir.
Ce souvenir est un fantôme qui refuse de se taire.
Maintenant, je suis seule sur ce banc,
Là où nous restions souvent.
Nous y partagâmes nos plus beaux moments.
J'aimerais t'oublier, mon amour, mais j'ignore comment.
La lune pâle sera bientôt là.
C'est à cette heure que ton souvenir vient me hanter.
Oui ! C'est à cette heure que je pense à toi,
Seule sur ce banc, où le vent se met à chanter.
Oh ! Alors, perdue, je réalise
Que tu ne reviendras jamais !
Tu es vraiment parti... Sans bagages, sans valises !
Oh ! Mon Dieu... Je t'aimais !
Je t'aimais comme personne ne peut aimer,
Comme personne ne saura jamais le faire,
Hélas, cela ne sera jamais assez
Pour te ramener sur Terre...
Oh ! Que la vie est injuste,
Ou peut-être est-ce la mort,
Qui, si violente, soudain s'incruste,
Alors que tu vivais encore !
Eh, bien ! Je passerais toute ma vie
A attendre ton retour qui n'arrivera pas.
Mais c'est lorsque revient la nuit
Que je réalise cela.
Mais peut-être que toi aussi
Tu m'attends... Perché sur un nuage blanc.
Peut-être me contemples-tu, la nuit.
Assise seule sur ce banc.
Et, bien que tu me manques terriblement,
Nous nous sommes connus et nous avons beaucoup partagé.
Aucun long poème ne sera assez,
Mais nous nous sommes aimés... Et c'est bien suffisant...
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