Burn-out (Partie 1)

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"Le burn-out est le cri silencieux de l'âme qui s'épuise à force de vivre en dehors de ses limites."

Mon stress a commencé à monter en flèche, les nuits étaient de plus en plus agitées, je me réveillais en sueur à l'idée de retourner travailler. J'avais l'impression de vivre un véritable cauchemar, prise au piège dans une situation professionnelle toxique.

Je me sentais seule, isolée, sans soutien ni compréhension de la part de mes collègues et de la direction.

La tension est montée crescendo jusqu'au jour où j'ai complètement craqué, éffondrée en larmes dans une des salles de séminaires, incapable de continuer à faire semblant que tout allait bien. La pression était devenue insupportable, les reproches incessants, les critiques constantes m'avaient finalement brisée. La journée s'est faite comme si de rien n'était et je suis partie, sans dire au revoir à quiconque.

"Méfie-toi du chien qui n'aboie pas." - Proverbe anglais

Tout a commencé lorsque nos chefs de cuisine ont échangé de site, et j'ai été confrontée à un nouveau collègue que l'on m'avait présenté comme mon binôme.

Rapidement, il s'est révélé que ce n'était pas le cas. Des signaux d'alerte se sont manifestés dans ma tête, mais je les ai ignorés par amour pour mon travail. La situation s'est dégradée progressivement, avec des conflits incessants et des accusations non fondées. La direction s'est peu à peu rangée du côté de mon collègue, qui ne supportait pas le rythme effréné de notre brasserie ni la pression des services.

Il prenait des décisions unilatérales, accusait les autres de ses erreurs et m'avait désignée comme bouc émissaire.

Malgré les avertissements que j'aurais dû percevoir, j'avais continué à me battre pour mon travail, en espérant que les choses s'arrangeraient. Mais la réalité m'a rattrapée, et j'ai été victime de la toxicité et de l'injustice de cette situation.

Le point de rupture est survenu lorsqu'un avis négatif injustifié a été posté, m'accusant d'avoir fait pleurer un enfant. Mes collègues, pourtant unanimes sur le fait que ces accusations étaient infondées, n'ont pas été en mesure de me défendre face à la direction et de l'avis de ce nouveau chef.

Malgré mon ancienneté et ma loyauté dans l'entreprise, j'ai été déçue de constater que la direction a préféré privilégier une personne plus récente, qui avait investi de l'argent, plutôt que de reconnaître mes années de bons et loyaux services.

Cet épisode a marqué un point de rupture psychologique et physique.

"Le burn-out n'est pas seulement un problème individuel, c'est aussi le reflet d'une société qui ne prend pas soin de ses membres." - Inconnu

Lors d'une consultation médicale déterminante, le verdict était implacable : je devais être mis en arrêt de travail en raison d'une maladie professionnelle, le Burn-Out.

Mon médecin, présent et compatissant, m'a assuré de son soutien en confirmant la prolongation de mon arrêt jusqu'à ce qu'une solution me soit présentée. En attendant, il m'a vivement recommandé de consulter un psychologue, de prendre du temps pour moi et de m'aérer l'esprit. Il m'a également avertie que si un accord n'était pas trouvé, il faudrait envisager une action en justice, même si je n'étais pas prête psychologiquement et n'espérais pas en arriver là.

Après avoir constaté le manque de soutien de la part de mon employeur, les messages négatifs reçus du personnel et la pression que je subissais, j'ai décidé de leur accorder une dernière chance. Lorsque j'ai demandé une prolongation, une confrontation avec mes employeurs sur ces problèmes était nécessaire afin de savoir s'ils avaient l'intention de réagir et de me permettre de revenir travailler.

Malheureusement, la réponse a été douloureuse. Mes employeurs ont proposé une rupture conventionnelle, reconnaissant mes compétences mais ne souhaitant pas mon retour.

La décision de quitter mon poste de travail a été difficile et irrévocable. Après avoir accepté la proposition qui m'était faite, j'ai effectué mon préavis chez moi et je suis retournée uniquement pour signer les papiers confirmant mon départ officiel de l'entreprise.

Les premiers mois ont été tumultueux. Je pleurais fréquemment, remettant en question mes compétences et me noyant dans des questionnements existentiels. Mon entourage tentait de me réconforter en soulignant ma capacité à rebondir, mais j'étais submergée par le doute et la sensation de faiblesse. Je me sentais coupable d'avoir tant investi dans mon travail pour finalement être remerciée de cette manière. Je m'en voulais d'avoir donné l'opportunité à ce nouveau chef de trahir ma confiance.

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