Chapitre 5 : Un Bruit, Mais Qui ?
Alors que Max et Théo se tenaient là, sous la lumière vacillante du portail, une étrange sensation les envahit. La salle était devenue silencieuse, presque trop silencieuse. Mais dans cette quiétude, un bruit soudain fit sursauter Max.
Un cliquetis métallique résonna à travers la salle, suivi du son distinctif d'un coffre qui s’ouvrait lentement.
Max se tourna brusquement, ses yeux écarquillés. Théo, lui, fixa l’endroit d’où provenait le bruit, tout aussi perplexe.
— Ce n’était pas toi, n’est-ce pas ? demanda Max d’une voix tremblante, son regard scrutant la pièce.
Théo secoua la tête, son regard sombre se posant sur le coffre qui se trouvait juste derrière eux. Il n’avait pas bougé depuis qu’ils l’avaient ouvert plus tôt, et pourtant, maintenant, il semblait... différent. Le couvercle était légèrement entrouvert, comme si quelqu’un ou quelque chose venait de l’ouvrir à nouveau.
— Je n’aime pas ça… dit Théo, son ton soudainement plus grave. On n’a pas touché à ce coffre, hein ?
Max se sentait de plus en plus nerveux. Il s’approcha prudemment du coffre, son cœur battant fort dans sa poitrine. Il n’y avait aucune explication logique à ce phénomène. Comment un simple coffre pouvait-il se rouvrir tout seul ?
Ils s’approchèrent, se préparant au pire. Le son du couvercle se soulevant se répéta, plus fort cette fois, comme si quelque chose se cachait à l’intérieur. L’air autour d’eux sembla se refroidir encore plus, comme si la salle elle-même réagissait à ce mystère.
Max tendit la main et repoussa le couvercle.
Quand il l’ouvrit complètement, ce qu’il découvrit à l’intérieur le fit reculer d’un pas.
Le coffre était rempli non seulement de poussière et de minerais comme ils l'avaient vu au départ, mais aussi d’un petit livre étrange. Le cuir du livre semblait presque vivant, et des symboles gravés sur sa couverture brillaient d’une lumière faible, comme s’il avait une énergie propre.
Théo s’avança lentement.
— Qu’est-ce que c’est que ce livre ? murmura-t-il. On dirait qu’il a été… créé ici, dans ce monde.
Max frissonna. Il avait une étrange sensation en le regardant, une sorte de... prescience, comme si cet objet était la clé de quelque chose de bien plus grand. Et cette sensation se renforça lorsqu'il sentit que le livre émettait une chaleur douce, comme une invitation.
Il hésita, jetant un coup d’œil à Théo, qui semblait tout aussi intrigué.
— On devrait l’ouvrir ? demanda Théo.
Max ne répondit pas tout de suite. Il savait qu'une fois qu’ils toucheraient ce livre, rien ne serait plus pareil. Mais l’énigme du coffre résonnait dans son esprit, et l’appel du livre devenait insistant.
Il prit une grande inspiration et ouvrit lentement le livre.
À l’intérieur, les pages étaient remplies de symboles incompréhensibles, mais en les touchant, Max sentit une force étrange se propager en lui. Il y avait des dessins, des cartes, et des inscriptions qu’il n’arrivait pas à déchiffrer.
— Ce n’est pas... normal, dit Théo, un frisson parcourant son dos.
Max se tourna vers lui, les yeux brillants d’excitation et d’inquiétude mêlées.
— C’est comme un guide pour… traverser ce portail, dit-il en soufflant, comme s’il venait de comprendre quelque chose. Je crois que ce livre contient des informations sur le portail, sur les autres dimensions.
Théo fronça les sourcils, perplexe.
— Et si on l’ouvrait et que ça déclenchait quelque chose qu’on ne peut pas contrôler ?
Max serra le livre dans ses mains.
— C’est trop tard pour faire marche arrière maintenant… J’ai l’impression qu’on est censés faire ça, Théo. On doit comprendre ce qui se cache derrière ce portail. Ce livre est une partie de l’histoire, de notre aventure.
Un silence lourd s’abattit sur la salle alors que Max, guidé par un sentiment inexplicable, tourna une page supplémentaire. Les symboles, bien que toujours illisibles, commencèrent à s’illuminer d’une lumière éclatante.
Le sol sous leurs pieds se mit soudainement à vibrer, et le portail, jusque-là calme, se mit à bourdonner, sa lumière s’intensifiant comme un appel. Les murs de la salle se mirent à trembler légèrement, comme si une force immense venait d’être libérée.
Théo, plus nerveux que jamais, s’éloigna d’un pas du livre.
— Max... Qu'est-ce qu’on a fait ?
Max, les yeux écarquillés, regarda le portail qui était désormais d’un bleu profond et hypnotique. Une voix basse, presque un murmure, sembla s’élever de l’intérieur de la salle, comme si elle venait de nulle part. Elle prononça des mots dans une langue qu’il ne comprenait pas, mais quelque chose dans la tonalité lui était familier.
— Il faut qu’on y aille, dit-il, une détermination nouvelle dans la voix. Ce livre nous montre la voie, Théo. Ce n’est pas un accident.
Ils n’avaient plus le choix. Le portail pulsait comme un cœur battant, et une force irrésistible semblait les tirer vers lui.
Max se tourna vers Théo.
— Prêt pour l’aventure de notre vie ? Théo hésita, jetant un dernier regard à la pièce, puis soupira profondément. Il hocha la tête, résigné, mais avec une lueur d’excitation dans les yeux.
— Allez, faisons-le.
Les deux amis, main dans la main, franchirent le portail.
Ce qu’ils découvriront de l’autre côté changerait à jamais leur perception du monde... et de l’univers tout entier.
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