Chapitre 7 : Ca Recommence...
Max et Théo franchirent la porte du château, leurs pas résonnant dans l’immense hall sombre. La lumière de leurs torches éclairait à peine les murs gigantesques qui semblaient se déformer sous leur regard, comme si l’espace lui-même était en constante évolution. L'air était lourd, comme si le château respirait lentement, absorbant chaque mouvement autour de lui.
Ils s’avancèrent plus profondément dans le château, leurs cœurs battant à l’unisson. L’ombre des pierres anciennes semblait les envelopper, et une sensation étrange de présence pesait sur eux. Il n’y avait personne autour, mais ils savaient que quelque chose les attendait.
Au bout du couloir, une grande porte en fer se dévoila devant eux, ornée de symboles étranges qu’ils n’avaient jamais vus. L’un des symboles semblait bouger sous leur regard, comme s’il prenait vie. Ils échangèrent un regard, mais aucun des deux ne se laissa démonter. Ils avaient décidé d’aller jusqu’au bout de cette aventure. Max posa sa main sur le verrou, et un bruit sourd résonna, comme si la porte elle-même allait s’effondrer sous le poids de l’histoire qu’elle renfermait. Il tourna la clé, et la porte s’ouvrit lentement, dans un cri strident de métal.
Derrière la porte, une pièce gigantesque se dévoila, un espace circulaire où une étrange lumière bleutée baignait le sol, formant un cercle autour d’un piédestal. Sur ce piédestal reposait un livre… mais ce n’était pas n’importe quel livre. Les pages semblaient flotter autour de lui, se déplaçant lentement comme des feuilles portées par le vent. À chaque mouvement des pages, une voix douce, mais étrange, murmurait des mots incompréhensibles.
Max s’approcha lentement, attiré par l’objet. Ses doigts tremblaient légèrement à l’idée de toucher ce livre, mais quelque chose en lui le poussait à le faire.
— C’est ce livre… C’est celui qui nous a conduits ici, dit Max d’une voix basse, presque tremblante. Mais il y a… quelque chose d’étrange. Ce n’est pas juste un livre. C’est comme s’il… vivait.
Théo fronça les sourcils. Il n’aimait pas du tout la tournure des événements. Il se tourna vers Max, mais Max était déjà trop concentré sur ce qui se passait. Il avait l’impression que quelque chose de grand et de dangereux se cachait derrière ce livre.
Max tendit la main pour saisir le livre, mais au moment où ses doigts effleurèrent les pages flottantes, quelque chose d’incroyable se produisit.
Un frisson parcourut son corps, et un éclair de lumière éclata à travers la pièce. Le livre se referma brusquement, et une brume noire se répandit dans l’air, obstruant leur vue. Max se sentit soudainement pris dans une spirale, son corps se déformant comme un bloc de sable soufflé par un vent violent. Il ferma les yeux, son cœur battant à tout rompre.
Mais avant qu’il ne puisse se rendre compte de ce qui se passait, un bruit de coffre qui s’ouvre fit trembler l’air autour d’eux.
Max ouvrit les yeux, complètement désorienté. Théo, lui aussi, semblait perdu, cherchant du regard la source du bruit.
Et là, juste devant eux, un coffre en bois massif apparut soudainement, flottant dans l’air. Le bois semblait vieux, usé par le temps. Mais ce qui était encore plus étrange, c’était que ce coffre… s’ouvrait tout seul. Lentement, presque mystérieusement, comme si une force invisible en prenait possession.
Une lueur rougeâtre s’échappa du coffre, et une forme étrange en émergea. Un cube brillant, d'une teinte aussi rouge que le sang, se matérialisa au centre de la pièce, flottant là, stable, comme s'il attendait d'être pris.
Max sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. C'était comme si le coffre n'était qu'un prélude à quelque chose de bien plus inquiétant, quelque chose de bien plus dangereux.
— C’est… c’est quoi ce cube ? murmura Théo, ses yeux fixant l'objet avec une mixture de fascination et de peur.
Avant que Max n’ait pu répondre, la lumière rouge se intensifia, envahissant toute la pièce. Un bruit de souffles profonds résonna, comme si l’air lui-même était en train de respirer.
La forme étrange du cube semblait se mouvoir, se tordre, comme si quelque chose à l’intérieur se réveillait lentement, prenant peu à peu forme. Puis une voix rauque, pleine de menace, s’éleva du cube flottant.
— Bienvenue dans le monde de la vérité... et des choix impossibles.
Max se figea. Ce n'était pas une simple présence, ni un simple objet. Ce cube… semblait être vivant, imprégné d'une énergie ancienne et terrifiante. Il ne savait pas ce que cela signifiait, mais il sentait que l’aventure venait de franchir une nouvelle étape. Une étape dont il ne pourrait peut-être pas revenir.
Théo, les yeux écarquillés, s’éloigna de quelques pas, comme s’il voulait fuir cette étrange lueur. Mais ses jambes ne bougeaient plus, comme paralysées par une force invisible.
Max fixa le cube, sans savoir quoi faire. Il sentait la tension dans l’air, et la peur montait en lui. Mais il ne pouvait pas détacher son regard de l’objet flottant devant eux. L’attraction était trop grande, comme si le cube cherchait à les engloutir dans ses ténèbres.
La pièce semblait se refermer sur eux, chaque souffle devenant plus lourd. La voix qui résonnait dans l’air murmurait des mots qu’ils ne comprenaient pas, mais l’intensité de l’instant suffisait à leur donner un frisson glacial.
Max n’osait pas bouger, mais Théo, toujours figé, murmura à peine :
— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
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