Chapitre 8 : Bruits Inquiétant
Le cube flottait toujours devant eux, sa lueur rouge de plus en plus intense, enveloppant la pièce d’une chaleur étrange. Max et Théo étaient figés, les yeux rivés sur cet objet énigmatique, l’air lourd de mystère. La voix, rauque et profonde, continuait à résonner dans leurs têtes, à la fois hypnotique et inquiétante.
— "Choisissez judicieusement... Ce que vous cherchez, ce que vous craignez, tout cela dépendra de vos décisions."
Le cube sembla vibrer, ses bords se distendant comme une peau prête à éclater. Max sentit son cœur s’emballer, et Théo se rapprocha instinctivement de lui, les yeux scrutant chaque mouvement du cube, comme s'il attendait la moindre alerte.
Puis, soudainement, une détonation assourdissante secoua l’air. Le cube explosa dans un éclair de lumière aveuglant, projetant des fragments étincelants autour d’eux. Max se jeta en avant pour se protéger, mais les éclats ne semblaient pas les atteindre, comme si l'explosion avait été… dirigée ailleurs. Tout autour d’eux était devenu calme, le bruit de l'explosion résonnant encore dans leurs oreilles.
Mais ce qui les frappa le plus, ce fut l’air qui semblait... plus dense, comme si quelque chose avait changé dans la structure même de ce monde. Une brume légère se leva du sol, se répandant lentement autour d’eux, comme une toile invisible qui les emprisonnait dans une étrange tranquillité.
Théo se releva lentement, son souffle court, le regard perdu.
— "Ce cube... c’était une sorte d'avertissement?" dit-il, sa voix tremblante, comme s’il n'était pas tout à fait certain de ce qui venait de se passer.
Max hocha la tête, son regard fouillant la pièce encore plongée dans une semi-obscurité. Mais il n'eut pas le temps de répondre, car un bruit sourd résonna de nouveau dans la salle, un bruit qui fit dresser les cheveux sur leur nuque : le coffre qui s'ouvrait à nouveau.
Max se tourna brusquement vers l’endroit d'où venait le bruit. Le coffre, autrefois fermé, était maintenant ouvert, comme une gueule béante prête à les engloutir à nouveau. Le bois craquait sous le poids d'une présence invisible, mais cette fois, il n'y avait pas de lumière rouge qui en émanait. À la place, une étrange sensation de vide régnait, comme si l’air tout autour d’eux était sur le point de se figer.
Max fit un pas en avant, mais avant qu’il n'ait pu faire quoi que ce soit, un bruit de pas retentit derrière eux.
Des pas... Lents. Mesurés.
Théo tourna brusquement la tête, cherchant désespérément la source de ce bruit étrange. Mais il n’y avait rien. Personne. Pourtant, les pas continuaient, s'éloignant, et cette étrange sensation de présence persistait, flottant autour d’eux comme une brume épaisse.
— "Tu les entends aussi ? murmura Max, le cœur battant. "Ce sont des pas... ils viennent de là-bas."
Mais Théo ne répondit pas immédiatement. Il scrutait l’obscurité, ses yeux cherchant frénétiquement la silhouette qui pourrait se cacher dans l’ombre. Max sentit son ventre se tordre d'angoisse. Ils avaient été seuls dans ce château, jusqu’à cet instant. Personne n'était censé être là.
Les pas se firent de plus en plus distincts, mais chaque fois qu'ils se tournaient, il n’y avait rien à voir. Juste le vide, profond et oppressant.
Max fit un pas en avant, mais à peine avait-il bougé que les pas semblaient se déplacer plus vite, s’éloignant encore. Comme si une entité invisible les guidait dans une danse qu’ils n’avaient aucun moyen de suivre.
— "On doit y aller," dit Théo d’une voix pressante, mais Max avait déjà tourné les talons, courant dans la direction des bruits, ne pouvant s’empêcher de se sentir traqué. Mais plus il courait, plus les pas semblaient s’éloigner.
— "Viens !" cria Max, mais Théo était resté en arrière, hésitant. "Pourquoi on ne peut pas les rattraper ? Pourquoi ça ne s’arrête jamais ?"
Les pas se faisaient de plus en plus rapides, comme si quelqu’un… ou quelque chose… les fuyait délibérément. Max se sentit une nouvelle fois paralysé, un frisson glacé lui parcourant l'échine. Ils n’étaient pas seuls ici, et cela devenait de plus en plus évident.
— "Ça doit être un piège," murmura Théo en courant à ses côtés. "Mais qu’est-ce que ça veut dire ?"
Les bruits de pas devinrent presque insupportables, résonnant dans l’air comme un écho désespéré. Mais quoi qu’il en soit, ils ne pouvaient pas les rattraper. Cette entité, cette présence invisible, semblait leur échapper à chaque instant, comme un jeu cruel auquel ils ne comprenaient même pas les règles.
Max s'arrêta enfin, haletant, ses yeux scrutant l’obscurité tout autour d’eux.
— "On doit savoir ce que c'est… et pourquoi on n’arrive pas à la rattraper," dit-il, une détermination froide dans sa voix.
Mais alors que Max s'apprêtait à repartir à la recherche de cette présence, une autre explosion secoua l’air. Cette fois, plus proche, plus intense. L'air vibra autour d’eux, et la pièce sembla se refermer sur eux.
Max et Théo échangèrent un regard nerveux. Il n’était plus question de rattraper qui que ce soit. Quelque chose de plus sinistre, quelque chose qu'ils ne comprenaient pas, était en train de se dérouler autour d'eux.
Leurs aventures venaient de prendre un tournant… mais où tout cela allait-il les mener ?
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