Chapitre 9 : Qui Est-Ce ?

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Le sol tremblait encore sous leurs pieds, résonnant des échos des explosions, et la chaleur de l’air semblait se concentrer autour de Max et Théo. Chaque respiration devenait plus difficile, comme si la pièce elle-même refusait de leur offrir de l'air. Les bruits de pas avaient cessé, mais une tension palpable flottait dans l’atmosphère, plus lourde que jamais.

Max tourna la tête vers Théo. Ses yeux étaient à la fois déterminés et emplis de doute. Théo, qui avait toujours été le plus calme des deux, semblait sur le point de craquer.

"Tu crois qu'on va s'en sortir ?" demanda Théo d'une voix grave.

Max n'eut pas le temps de répondre. Un cri déchirant brisa le silence, un cri si lointain qu'il semblait venir de l'autre bout du monde. C’était un cri humain… ou du moins, il en avait l’apparence. Mais Max sentit tout son corps se tendre. Ce n’était pas normal. Il n’y avait personne d’autre ici… n'est-ce pas ?

Le cri se transforma en un gémissement, puis en un bruit étrange, comme celui d’un coffre qui se referme brusquement. Le cœur de Max rata un battement. Ce bruit, il l’avait entendu plusieurs fois… et c’était le même que celui du coffre qui s’était ouvert plus tôt.

Théo regarda Max, les sourcils froncés.

"Ce n’est pas possible…" murmura-t-il. "Ce bruit… il vient du coffre ?"

Max acquiesça, bien que son cœur s’emballait de plus en plus. Ce n’était pas le bruit d’un coffre normal. C’était un bruit… différent. Étrange. Anxiogène. Il n'y avait aucun doute : il fallait qu'ils aillent là-bas, et rapidement. Mais qu’est-ce qui les attendait ?

Ils s'élancèrent en direction du coffre, mais à chaque pas, la pièce semblait se refermer sur eux. L’air devenait plus oppressant, comme si un mur invisible se resserrait autour de leur souffle. Théo sentit ses jambes se faire lourdes, sa respiration plus irrégulière. Mais Max, plus déterminé que jamais, marcha devant lui, se faufilant entre les blocs de pierre qui semblaient bouger autour d’eux.

Le coffre était toujours là, son couvercle partiellement ouvert, comme une gueule prête à engloutir tout ce qui s'en approchait. Mais cette fois, il n’était plus seul. Autour du coffre, une étrange lumière verte brillait faiblement. Comme un champ de force, une aura étrange et vivante qui pulsait lentement, presque comme un cœur.

Max s’approcha du coffre. Un frisson glacé parcourut son dos, et il s’arrêta juste avant de le toucher. Les yeux fixés sur l’intérieur du coffre, il n’y avait rien d’évident. Juste une lumière luisante, presque hypnotique.

Puis, tout à coup, le bruit des pas retentit de nouveau. Mais cette fois, il était plus clair, plus distinct. Ils venaient directement de derrière eux. Max se tourna brusquement, mais il n’y avait personne. Rien, seulement l’obscurité qui semblait se déchirer pour révéler une silhouette fugitive qui se faufilait entre les ombres.

Des pas rapides, presque trop rapides, et une silhouette qu'ils n’arrivaient pas à distinguer. La personne s'échappait. Tout ce qu’ils pouvaient entendre, c’était un souffle saccadé, des pas pressés qui semblaient s’éloigner de plus en plus.

"Qui est-ce ?" demanda Théo d’une voix tremblante.

Max serra les poings. La silhouette avait disparu aussi soudainement qu’elle était apparue. Il se sentait encore plus perdu qu’avant, comme si quelque chose leur échappait sans qu’ils ne puissent rien faire. Il fit un pas en arrière, cherchant à réfléchir, mais l’écho de la silhouette s’éloignant continuait de résonner dans sa tête.

"On doit la rattraper," dit Max, sa voix pleine de détermination. "Elle sait quelque chose, on ne peut pas la laisser filer."

Théo hocha la tête, ses yeux scrutant l’obscurité autour d’eux. Mais même s’ils se précipitaient, ils n’arrivaient pas à rattraper les pas. Quelque chose de surnaturel semblait entraver leur progression. La silhouette semblait se jouer d’eux, toujours juste un peu trop loin pour qu'ils puissent la saisir.

Les pas se faisaient de plus en plus distants, jusqu’à ce qu’ils s’éteignent dans un silence lourd et oppressant.

"On la perd… C’est pas possible..." murmura Théo.

Max se tourna vers le coffre, mais un autre bruit fit surface, un bruit métallique cette fois. Ce n’était plus un simple coffre qui s’ouvrait, mais une série de bruits entrelacés, des cliquetis, comme si des mécanismes invisibles se déclenchaient lentement autour d’eux.

Tout à coup, une lumière vive jaillit du coffre, l'aveuglant, les forçant à se protéger les yeux.

Max se précipita pour refermer le coffre, mais avant qu’il n’ait pu poser la main sur le couvercle, une main invisible, glacée, le saisit par le poignet. Une force surnaturelle, puissante, qu’il n’aurait jamais cru possible dans ce monde de cubes. Il se retourna, se préparant à se battre, mais il n’y avait personne. Pas même une silhouette.

Le bruit des pas recommença, cette fois dans l'autre direction. Quelque chose se déplaçait encore, mais il n'arrivait pas à savoir ce que c'était, ni où cela menait. Il avait l’impression que cette mystérieuse entité voulait leur faire comprendre qu’il n’était plus maître de la situation.

Ils étaient piégés, et la question était désormais… qui les observait vraiment, et pourquoi tout cela semblait-il les mener dans une direction où ils n’avaient pas de contrôle ?

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