L’anneau du Traceur ("Ring")
Quelques jours après que le Traceur les avait attaqués lui et Aoro, Thane avait encore beaucoup de questions dans sa tête. Qui était cet homme ? Pourquoi avait-il tué son oncle ? Quelles étaient ces fameuses lois dont cet homme étrange avait parlé ? Et surtout, comment se faisait-il que lui, un simple étudiant, pouvait faire apparaître du feu de nulle part comme par magie !? Car il semblait qu’il était bien question de cela : de magie. Quelque chose qui devait normalement n’appartenir qu’à la fiction et aux rêves et non au réel. Tant de questions, mais si peu de réponses.
Tout en réfléchissant, il faisait tourner entre ses doigts le seul objet qui pourrait peut-être l’aider : un anneau. Après leur combat, lorsque le Traceur avait disparu, il l’avait laissé derrière lui, sûrement par erreur. Cet anneau était plus épais qu’une bague classique et un peu moins long qu’une phalange de la main. Fait entièrement d’or, il était cependant orné d’une belle améthyste de forme pyramidale. Dans le doute, Thane tenta de reproduire ce que le Traceur avait fait avec une de ses autres bagues avant de disparaître : en faire tourner l’ornement. Mais sans résultats, la pierre violette ne bougeait pas. Après avoir haussé les épaules, il observa les détails gravés sur l’anneau. Sur toute la partie extérieure était gravé quatre lignes qui traversaient le bijou de haut en bas. Aucune d’entre elles n’étaient parfaitement droites et elles arboraient chacune des tracés différents : tantôt légères et onduleuses, tantôt sèches et anguleuses. À l’opposé de l’améthyste était gravé un symbole, peut-être un idéogramme. Thane n’aurait su dire, seulement que ce n’était pas un signe connu. Enfin, il regarda à l'intérieur de l’anneau. À première vue, il n’y avait rien, pourtant lorsqu’il passa le doigt, il sentit de très légères rainures, quatre, peut-être plus, toutefois il n’en était pas sûr. De plus, sur deux d’entre elles, il discerna de petites ramifications. Tout comme celles qui étaient à l'extérieur, elles parcouraient le bijou de part en part, néanmoins, elles étaient beaucoup plus droites, beaucoup plus organiques. Intrigué, le jeune homme posa l’anneau et regarda attentivement la première phalange d’un de ses doigts. Rapidement il confirma sa théorie : les rainures semblaient suivre les vaisseaux sanguins de son doigt.
Il s’enfonça un peu plus dans sa chaise et réfléchit. Finalement il n’était pas plus avancé. Il lui restait néanmoins une seconde option : voir ce que son oncle cachait dans le sous-sol de la forge.
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