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Vous goûtez le vieux prisonnier.
Ses mots,
au fil de ses lèvres
cousues à ma taille.
Vous goûtez le vieux prisonnier
sorti frais d’une geôle crasse,
saveurs fauve et béton,
caverneuse bête
solitaire affamée.
Depuis quand n’avez-vous pas pris femme ?
Sa bouche-famine
défripe
d’un filet de salive
mon corps nu
de son moi-peau.
Du pinacle d’un mardi travail,
ma carcasse fumante
joue ses supplices,
adore une déesse
aux yeux-prédation.
Nos jeux goûtent la liberté.
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