Prologue
Méduse, 11 février 2223
L’obscurité laissait peu à peu place à une légère clarté dans les abysses. Les fonds marins s’éclairaient sous différents jeux de lumière dépouillant les animaux marins de leur invisibilité. Certains poissons, surpris de l’ascension du subaquatique, s’enfuyaient rapidement. Ces derniers agitaient leurs nageoires à une vitesse surprenante, trahissant une panique certaine.
La Méduse, l’imposante structure construite en forme de scyphozoaire, impressionnait par sa grandeur. Le sous-marin continuait sa remontée jusqu’à arriver hors de l’eau. La cheffe se rapprochait de la fascinante paroi de verre à cent quatre-vingts degrés. Le soleil perçait à travers les eaux et les illuminait par parcelles, tel un rayon divin. Les particules d’eau formaient des paillettes qui flottaient paisiblement entre elles. Une raie léopard vint soudain rompre cette harmonie. La créature losange et grise parsemée de taches blanches longeaient la Méduse. Elle tournoyait sur elle-même dans une grâce infinie, sans se soucier du submersible, comme si elle l’accompagnait dans son avancée. La cheffe avait un parfait angle d’observation. La raie possédait un museau étroit où se trouvaient sept rangées de dents plates, pas réellement attrayantes se dit-elle. Et pour autant, rien ne pouvait gâcher une telle beauté. La raie battait des nageoires dans une élégance pure. Elle finit par s'légoiner du sous-marin et poursuivit seule son son chemin.
Un clic bruyant signala que les réservoirs d’airs étaient pleins. Le subaquatique repris sa descente vers les profondeurs marines, croisant de moins en moins de vies animales. Bientôt, il n’y eut plus que des coraux, des roches et des fluides. La Méduse avait gagné les profondeurs si énigmatiques pour les Hommes d’autrefois.
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