PROLOGUE
Lorsque je suis arrivée "chez les Gluthuflu", comme disaient mes amis, personne ne savait même où était situé Copenhague, et à peine si on pouvait positionner le Danemark sur une carte. Je partais "chez les Vikings", "dans le nord" à la "bienvenue chez les Ch'tis, mais avec un accent encore plus incompréhensible. Cependant, quelques années plus tard, le hygge s'exportait en France et ailleurs. J'ai appris le terme "hygge" (prononcer hougueu) via mes collègues danois. Une sorte de cosy, mais avec des bougies... bref, « à l'aise Blaise ». Sauf que "hygge" c'est plus exotique, plus vendeur.
Et avec lui, l'idée que le Danemark est le meilleur pays du monde où vivre. Nombre de fois lorsque je lis les incessants articles dépeignant le Danemark comme le Graal, je râle dans ma barbe (oui, je suis Française, j'ai donc cette propension à râler - non, en réalité, je n'ai pas de barbe).
Hygge par-ci, hygge par-là, on n’entend plus que ce mot partout. Médiatisé, sur-utilisé, le hygge est devenu un produit capitalisé, une superbe opération marketing des pays nordiques. Mais qu'en est-il vraiment ? Le pays "le plus heureux du monde" l'est-il grâce à son "hygge"? L'est-il tout simplement ?
Il y a sans doute du vrai, mais comme toujours avec les articles journalistiques, on simplifie au maximum. Trop. Tellement, que tout le monde pense qu'habiter au Danemark c'est être chez le Magicien d'Oz.
Vous vous demandez si ce hygge est bien réel ? Moi aussi... Je vous propose de le découvrir ensemble, au fil de mon expérience d'infiltration chez les Vikings.
Non ce ne sont pas des sauvages. Non, ils ne sont pas plus heureux que chez nous (d'ailleurs, l'espérance de vie des femmes et des hommes est inférieure à la France, mais nous y reviendrons).
Vous êtes curieux ?
Alors, c'est parti. En Drakkar, Simone !
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