Autour d’une table ronde en contre-plaqué, dans un bureau high-tech aux murs taupes, dix hommes en blouse blanche parlent au-travers d’une pieuvre téléphonique à un énigmatique personnage.

Attendez ! Dix hommes ? Nous recomptons, oui, dix hommes en blouse. Étrange, mais passons.

Sur l’écran de la pieuvre nous pouvons lire le nom du destinataire de l’appel : il est écrit « homme dans le noir », cela ne nous aide pas beaucoup. Qui est cet homme dans le noir ? Ce nom nous évoque un malfrat, ou le responsable d’une organisation d’assassinat, enfin rien de bon.

La pièce ronde, comme la table, ne comporte pas de fenêtre, pourtant il y fait clair comme en jour, le plafond est équipé d’un système qui reproduit le bleu du ciel. Du coup, nous n’avons aucune indication temporelle.

Au travers de ce décor, nous voyons ici la représentation d’une élite qui, s’il le pouvait, dirigerait un pays.

Cette histoire de dix au lieu de onze nous chagrine encore. Pouvons-nous imaginer que ces hommes commandent une recherche ou une mise à prix ?

Quoi que puisse être l’objet d’étude de ces scientifiques, ils doivent être constamment sur leur garde, que se passerait-il s’il y avait des fuites d’informations, de documents ? Les gens paniqueraient si ces études étaient dangereuses, ou bien d’autres laboratoires ou industriels pourraient mettre la main sur leurs résultats.

Non, nous pensons qu’il s’agit des genres de personnes qui n’ont pas le temps d’être sur leurs gardes et qui demandent à d’autres de l’être pour eux, quelqu’en soit le moyen.