17. Enflé
Sur un chemin de campagne au petit matin, deux hommes en tiennent un autre. Il a l’air mal en point : un filet de sang séché sur le front, les vêtements couverts de boue, une jambe blessée ou fracturée, nous ne saurions pas dire car la cuisse du blessé est entourée par un vêtement blanc, que nous imaginons être une blouse. Peut-être quelqu’un aurait-il attenté à sa vie ?
Nous assistons à la scène de trois quarts. À part ces trois hommes, nous voyons surtout des champs, une ligne d’horizon morcelée par de courtes montagnes.
L’herbe au bord du sentier se paume d’un aspect gélatineux, le gel à fait son office. Un peu plus loin, un arbre attire notre attention : son tronc se dresse fièrement jusqu’au moment où il se fissure en deux, le reste du monstre végétal gît au sol, la foudre, rapide et brutale, est très certainement passée par ici.
Notre regard se reporte sur le trio. Les deux hommes de chaque côté sont-ils de vieilles branches ou de parfaits inconnus ? Qu’est ce qui a blessé le sujet de cette scène, un coup de feu ou un vilain coup ?
Le pauvre à l’air déboussolé, peut-être même s’est-il évanoui. Toutefois ces deux compagnons bravent le froid et le soutiennent dans ce décor matinal, à l’aube d’un jour nouveau.
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