AUTOMNE

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Le soleil pâle des matins d'automne éclaire la nature de ses rayons blancs. L'air frais vient caresser mon visage pour mon plus grand bonheur, au milieu du silence de la campagne froide et humide de ce dimanche matin, seulement percé parfois par le chant d'une mésange ou d'une pie.

Nous avons garé la voiture à l'entrée d'un chemin, mis nos bottes en caoutchouc, et marchons désormais entre un pré où paissent des vaches semblant intriguées par notre venue, et la lisière d'une forêt.

Il passe sa main dans la mienne, nos doigts se croisent. J'essaie de me coller à lui et de poser ma tête sur son bras, mais la marche dans ce chemin herbeux rend la chose quasi impossible et nous rigolons. Ses yeux rieurs sont tellement beaux. Il me sourit et m'embrasse le front. J'arrête de marcher, posé mes doigts sur sa joue et lui donne un baiser. En retour il m'enlace et m'embrasse goululent. Nous restons ainsi de longue secondes, la chaleur de nos langues joueuses en opposition à la fraîcheur calme qui nous entoure.

Un meuglement proche nous sort de nos échanges "linguistiques". Une vache s'étant rapprochée nous regarde, fixement et profondément. Je demande à mon chéri si c'est une ex à lui. Il éclaté de rire, ajoutant que non, même si la ressemblance est frappante. Je ris à mon tour de notre bêtise. Et de là il continue, le regard plus loin dans le paysage : "par contre je ferai bien comme eux", m'avisant un taureau prenant comme il faut une de ses femelles de l'autre côté du pré.

"Ah oui ? Comme ça ? En plein air ?

- Et pourquoi pas ? me lance-t-il un sourire en coin. Avoue que tu y as déjà pensé.

- Oui j'avoue, mais je n'imaginais pas ça dans la boue et sous le regard des bovins.

- On peut s'éloigner un peu... Surtout que ta tenue simplifie les choses.

Il fait allusion à ma robe en laine marron, en effet plus pratique qu'un jean. Je me pince les lèvres alors que l'idée fait son chemin. Plaquant ma main sur son entrejambe, je m'approche de lui, lui demandant s'il assumerait ses propositions.

"Bien sûr que oui !"

Il me prend alors la main, jetant un regard aux alentours et m'entraîne dans la forêt. Les feuilles craquent sous nos pieds. Après nous être enfoncés en ricanant de quelques dizaines de mètres dans le sous-bois, nous nous embrassons à nouveau, plus fort que la première fois mes deux mains tiennent son visage alors qu'il ouvre son pantalon puis soulève ma robe et glisse sa main dans mon collant. Mon corps ne perd pas de temps pour signifier à ses doigts mon approbation humide. Je décolle mon visage du sien, regarde sa bite tendue que je branle légèrement.

Il ne veut pas perdre de temps, il me retourne, je prends appuie sur la mousse épaisse du tronc d'un chêne. Les feuilles mortes crépitent sous nos piétinements. Il descend mon collant à hauteur de mes genoux, je sens son gland chaud écarter ma vulve, il arrive à rentrer sans plus de préparation tant mon corps s'est vite adapté à l'idée.

Alors qu'il s'affaire, j'apprécie la présence de son corps dans le mien, couple à la fraîcheur de l'atmosphère et l'air pur de la nature. Je rouvre les yeux pour prendre pleinement conscience de la situation, alors que d'une main je vais toucher ses hanches, comme l'invitant à donner tout ce qu'il peut. C'est alors qu'il présentait son pouce à mon entrée interdite que je les ai vus.

Un point rouge, vague d'abord, mais quand je me suis concentrée dessus, oui, un blouson,me dévoilant avec lui la présence de trois ou quatre autres personnes. Directement je me redresse, tout en disant "arrête, arrête ! Y'a du monde". Sans les avoir aperçu, il se rhabille aussi vite que moi. Des cueilleurs de champignons, le regard tourné vers nous, l'air amusé. "Ça réveille les instincts la nature hein?" nous lance l'un d'entre eux, arborant un grand sourire.

Nous repartons sans demander notre reste. Pas en courant mais presque. Enfin dans la voiture, nous eclatons de rire, et sur la route, posant ma main sur sa cuisse, nos regards se croisent et se comprennent. Il va falloir finir ce qu'on a commencé.

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