L'amour a deux voix
Lui : "Ne te retiens pas de moi, pas autant. Tes jolis yeux effrayés m'effraient plus encore. Ton regard qui flanche, fait fondre le mien. Ton regard qui vacille, fait se briser le mien. Je t'ai embrassé, tu t'es éloignée. Tu es l'ombre de ma vie. Le froid dans mon lit. Je n'ai pas envie de te voir partir. Dis moi qu'il reste encore une lueur. Ne construis pas ce mur".
Elle : "Il a encore un peu de toi sur ma peau alanguie. Sur mes lèvres gercées de folie. Au fond de mon ventre aussi. Mais toi, tu es devenu le fantôme d'une autre temps. Il y a encore un peu de ta voix qui résonne dans ma tête, un peu de tes sourires qui me bercent. Mais je ne suis plus là".
Lui : "Ne te détournes pas. Lis dans mon coeur une dernière fois. Tu semble vouloir me laisser m'envoler sans toi, mais je ne veux pas. Tu es pire qu'une feuille dans le vent. Quand je t'ai embrassé, rien n'était impossible. Quand tu t'es glissé en moi, rien n'avait plus d'importance.
Elle : "J'ai appris avec toi que les pierres peuvent voler, que les sentiments peuvent être déraisonnés. Alors donne moi raison, pour une fois, ne sois pas si obstiné".
Lui : "Je ne veux pas perdre. Ne réfrène pas tes émotions. Pas par peur. Les hésitations sont des brouillons."
Elle : "Tu crois encore que le temps peut tout magnifier. Mais il ne le pourra pas. Tu ne m'as pas perdue. Ce que tu as trouvé n'était pas la vérité".
Lui : "Si seulement, j'étais sûr que tu ne m'aimes pas."
Elle : "Tu refuses de me comprendre. Mais ce que je représente à tes yeux, ce n'est pas une unité. Toi tu veux l'image pas la réalité. Tu m'offres des milliers et des milliers de montagnes, mais tu sais bien qu'au fond, ce que je veux moi, c'est une mer. C'est différent. Tu me donnes trop, et moi, je n'en vaux pas autant".
Lui : "Ce que tu m'apportes est suffisant. Tu rayonne comme une pièce d'or au soleil".
Elle : "Nous ne sommes que de la boue et tu n'es pas alchimiste. Ca ne seras pas suffisant. Ce que je veux vraiment, c’est saigner, être vivante. Vois-moi comme une maladie que tu ne veux pas combattre, alors que tu le dois, pour te libérer. Rien ici n’est exceptionnel. "
Lui : "On s'aimera encore"
Elle : ""On s'est aimés, 'il n'y a pas eu d'explosion juste une implosion. Je ne suis pas froide, je n'aime pas le soleil, c'est tout".
Lui : "J'ai vu les étincelles dans tes yeux, j'ai senti mon coeur battre, le tien, ensemble. Je veux que tu sois heureuse. Avec lui, tu ne l'es pas, n'est-ce pas ?"
Elle : "Je ne suis ni une sainte, ni ton miracle. Mille pas ne me ramèneront pas à toi. Bohémienne".
Lui : "Tu as fait le premier pas. On peut pas vivre comme ça. Mais enfin que suis-je devenu pour toi ? Juste un murmure dans ton oreille, juste un pion avec lequel tu as fini de jouer ? Ou alors je ne suis qu'une erreur que tu essaie d'effacer. Je repense à tout. Je peine à te croire".
Elle : "Je ne reviendrais pas. Pas de peine. Pas la peine".
Lui : "Tu es égoïste. Et tu te caches sous de jolies phrases, sous de jolis airs. Je saignerai pour toi. J'ai l'impression de mourir lorsque tu me dis que tu ne me mérites pas."
Elle : "Tu n'as jamais eu plus tort. Tu es aveugle à la souffrance. Laisse moi faire mes propres choix".
Lui : "Et mon choix à moi ? Parce que c'est bien toi que je veux. Je connais tes moindres failles, tu n'es pas une faiblesse. Mais l'amour naît petit et grandi avec le temps, comme les fissures sur un mur. Je serais là pour les réparer".
Elle : "Parfois, les choses dans la vie changent et parfois elles restent les mêmes."
Lui : "Mais moi, près de toi j'ai changé. Et maintenant, même si tu me le demandais, je ne pourrais pas t'oublier".
Elle : "Je serais jalouse et tu deviendra familier."
Lui : "Tu me complètes."
Elle : "Tu me contemples."
Lui : "Tu es unique".
Elle : "Je ne suis pas ton double".
Lui : "Tu me manques".
Elle : " Tu es une ombre sur ma lumière."
Lui : "Je cherche ton reflet dans chaque nuit étoilée."
Elle : "Suis-en une autre."
Lui : "Pas pour l'éternité."
Elle : "Le miroir est brisé et les éclats ne peuvent pas revivre. Je ne suis pas désolée."
Lui : "Ce n'est pas le miroir que tu as brisé".
Elle : "Tu es l'écho et je suis celle que je deviendrais".
... et ils continuèrent ainsi à s'aimer, année après année...
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