Chapitre 5 - Amis ?
PDV Hermione
L’après-midi s’annonçait très longue, entre l’arithmantie, bien que j’adore cette matière, il faut être très rigoureux et concentré or je pensais encore au sourire de Drago, ce sourire qui sonnait tellement vrai comparé aux petits sourires narquois habituels. Je revoyais les commissures de ses lèvres se lever délicatement jusqu’à former ce sourire si… authentique. J’étais prête à parier que peu de personnes avaient pu l’apercevoir durant leur vie.
C’est ainsi que l’heure d’arithmantie passa et j’étais quasiment incapable de prédire l’avenir grâce aux nombres car je me mélangeais tout.
Ensuite, vint la divination qui fut très ennuyant ! Qu’est-ce que je déteste cette matière ! “Vous pourrez voir votre avenir dans la tasse”, la belle blague ! Et puis quoi encore ?
Maintenant, nous étions proches de la cabane de Hagrid qui nous donnait un cours sur les soins aux créatures magiques. Ce cours était en commun avec les Serpentards à mon plus grand déplaisir. Donc, Hagrid nous présenta un petit animal, ressemblant à un chat avec de grandes oreilles et une queue de lion. Je le reconnus immédiatement :
- Un Kneazle ! (voir page 87 les animaux fantastiques de JK Rowling)
Hagrid était fier qu’une élève ait fait le rapprochement :
- Bravo Hermione, oui c’est un Kneazle. 10 points pour Gryffondor. Donc, celui qui répondra correctement aux questions de son livre page 176, pourra venir s’occuper du kneazle tous les jeudis soirs afin de peut être arriver à devenir son maître. Avoir un Kneazle peut être très utile, car en effet, ils sont d’une loyauté à toute épreuve et sentent les personnes mal intentionnées, termina Hagrid. Aller, maintenant, à vos plumes !
J’ouvris donc mon livre à la page indiquée et m’assit contre un arbre. C’était un questionnaire sur le Clabbert, la créature que nous avions étudiés la semaine dernière :
1ère question : D’où le Clabbert est-il originaire ?
Ça, c’était facile, le Clabbert est originaire des Etats du Sud de l’Amérique, maintenant, on en trouve dans le monde entier. Voyons voir la question suivante.
2ème question : De quoi se nourrit-il ?
C’est déjà plus difficile, il me semble qu’il mange des reptiles et des oiseaux, non… Ah oui ! Des lézards et des oiseaux ! C’est ça, des lézards et des oiseaux.
3ème question : Qu’a t-il au milieu du front ?
Ah oui c’est vrai que cette créature a une énorme pustule au milieu du front. En fait, le Clabbert ressemble à un crapaud, en plus grand, avec des yeux rouges, des dents pointues comme des lames de rasoirs et cette pustule rouge au milieu du front.
4ème question : Pourquoi les sorciers américains utilisaient-ils le Clabbert ?
Cela est simple, ce pustule devenait rouge à l’approche d’un danger et donc les sorciers américains les plaçaient dans leurs jardins afin de prévenir l’arrivée des moldus. Passons à la dernière question.
5ème question : Comment sont les mains du Clabbert ?
Facile, les mains du Clappert sont palmées comme celles d’une grenouille.
Je rendis donc ma feuille à Hagrid et il dit que l’on pouvait y aller et que nous aurions les résultats au prochain cours, soit vendredi.
J’étais en train de remonter la pente pour retourner à Poudlard quand j’entendis quelqu’un m’appeler :
- Granger !
Vu le surnom, je devinais rapidement qui est ce qui m’appelait et continuais mon chemin. Mais, Malefoy ne lâcha pas le morceaux et continuait de m’appeler. Au bout d’un moment, je sentis une main attraper mon poignet et me retourner. Or, cela c’était passé tellement vite, que je perdis l’équilibre et trouvais finalement appuie sur le torse de Malefoy… Je le vis rougir et eus soudainement chaud, ah non Hermione tu ne seras pas sensible au charme de Malefoy, sûrement pas ! Je le forçais donc à lâcher mon bras et fis de nouveau demi-tour.
- S’il te plait, attends.
Je m’arrêtais alors, Drago Malefoy était quasiment en train de me supplier et le ton qu’il employait n’était ni sarcastique, ni moqueur. Je me devais de m’arrêter. A ce moment-là, il me faisait de la peine.
Sans me retourner, je lui dit :
- Qu’est-ce qu’il y a Malefoy ?
Il se plaça face à moi.
- Ecoute Granger, j’ai des trucs à te dire et j’aimerais que tu m’écoutes jusqu’au bout, sans m’interrompre.
Je haussais un sourcil, et il reprit :
- S’il te plait.
- Je ne peux pas lutter face à un Malefoy suppliant, je t’écoute.
- Bon alors, laisse moi m’excuser pour la remarque que j’ai faite en disant que tu seras bien amie avec Jones, tu peux faire croire à tout le monde que ça ne t’atteint pas mais j’ai bien vu que si et je m’excuse de t’avoir fait du mal. Ensuite, je voudrais m’excuser pour ce matin, avant les potions si j’ai été, je n’en sais rien, mais j’ai vu que mon comportement ne t’avait pas plut. Alors je m’excuse encore.
- Ça commence à faire pas mal d’excuses.
- Je t’avais demandé de pas me couper, dit Malefoy en souriant. Bref, je continue, enfin, je m’excuse pour toutes ces années où j’ai été…
Je haussais à nouveau mon sourcil.
- Plutôt imbuvable, on va dire, je regrette de t’avoir dit tout ça. Tu crois que tu pourrais me pardonner ?
Je réfléchis pendant quelques secondes, Drago Malefoy (désolée mais je n’arrive pas à me détacher de cette image si imposante qu’on a de lui) vient de s’excuser platement pour tout le mal qu’il a pu me faire pendant toutes ces années. Je dois dire qu’il est plutôt convaincant avec ses beaux yeux bleus océans qui me fixent. J’ai toujours cru au changement d’une personne, alors oui, je vais croire qu’il peut changer et lui laisser une seconde chance. Je peux pardonner mais ne pas oublier. On verra bien où ça nous mènera.
- Malefoy, sache que tu m’as fait énormément de mal pendant toutes ces années, à me torturer psychologiquement.
Je le vis alors baisser les yeux et serrer les poings.
- Mais, tu viens de t’excuser, et j’ai l’impression que tu étais plutôt honnête, dis-je en me rapprochant de lui et en cherchant son regard. Finalement, il leva les yeux et m’observa tendrement.
- Donc, je t’offre une seconde chance, une chance de prouver à tous que tu es quelqu’un de bien, mais ne la gâche pas, retiens bien cela, “je pardonne mais je n’oublie pas”.
Il hocha la tête et me dit :
- Amis ? avec une hésitation palpable.
- Bien sûr, et je lui tendis la main pour joindre le geste à la parole.
Il me serra la main et me demanda ou j’allais :
- A notre salle commune pour lire, j’adore me mettre devant la cheminée.
- C’est vrai qu’elle est agréable, ça te dérange si je viens avec toi ?
- Non bien sûr que non.
Nous partîmes tous les deux vers le deuxième étage.
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