Chapitre 6 - Drago en paix
PDV Drago
Je suivais Granger jusqu’aux quartiers des préfets. Une fois arrivés, elle se plaça devant la porte avec un serpent étincelant dessiné dessus et attendit. Je prononçais alors le mot de passe que j’avais choisi, changement. Elle parut surprise de mon choix mais ne dit rien. Elle me poserait sûrement la question plus tard après avoir cogité pendant quelques temps. Je commençais à la connaitre la petite Granger. Nous pénétrâmes donc ma chambre. Celle-ci était plutôt froide, avec des murs blancs, un lit vert foncé et un canapé dont les oreillers avaient des serpents dessinés dessus. Je haïssais cette chambre, qui soit dit en passant était à l’image des Serpentards, mais trop froide pour moi. Mais, je la gardais telle qu’elle, je pense que je me punis moi-même car, comment pourrais-je avoir le droit à une belle chambre chaleureuse après ce que j’ai pu faire ? J’avais déjà de la chance que Granger m’adresse la parole. J’imagine que la chambre de Granger est dans des couleurs chaudes, avec des libres partout et des photos d’elle et de ses amis tapissant les murs.
Nous pénétrâmes enfin dans la salle commune et Granger disparut pendant quelques secondes dans sa chambre afin de récupérer un bouquin et… et … qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Devant mon air ébahit, Granger se sentie obligée de m’expliquer ce qu’était l’étrange engin en sa possession.
- C’est un Ipod, Malefoy, tu ne connais pas ?
Je restais silencieux, me demandant ce que pouvait bien être un Aïpode, est-ce un objet magique ? Est-ce dangereux ? Non, Granger ne me ferait pas de mal ?
- Visiblement, tu ne connais pas. Donc, c’est un appareil électronique qui permet, en gros d’écouter de la musique quand on le veut. Viens, je te fais voir.
Je m’approchais d’elle et elle me plaça un fil avec un bout étrange dans l’oreille. Soudain, de la musique s’éleva dans mon oreille, j’étais impressionné ! C’est de la magie ! Pourquoi les sorciers n’avaient pas une telle chose ?
- Wow, Granger, c’est incroyable ! Tu peux écouter tout ce que tu veux ?
- En gros, oui. J’écoute souvent de la musique en lisant, ça m’apaise. Tu viens ?
Elle s’installa alors sur le canapé rouge et je m’assis juste à côté. Elle avait les jambes repliées et avait posé son livre sur ses cuisses. J’étais assis de manière à ce que mes épaules touchent les siennes, la tête relevée en arrière. C’est avec, chacun un “écouteur”, dans l’oreille qu’elle m’expliqua l’histoire. Ce livre avait sur la couverture, une jeune fille dessinée avec un oeil vert et un bleu.
Donc, en fait, c’est l’histoire d’une jeune fille qui est vraiment timide car elle a vécu certaines choses que peu de personnes savent et donc elle ne s’ouvre plus au monde. Puis, elle va rencontrer un garçon arrogant et déterminer à percer à jour ses secrets. Il va tout chambouler.
Et elle continua sa lecture à partir d’où elle en était. Sa voix me berçait et je finis par poser ma tête sur son épaule. Si cela la perturba, elle n’en montra rien, car sa voix n’avait même pas vacillé. Elle termina son récit par :
- “Tout compte fait, peut-être bien que les contraires s’attirent.”
Pendant qu’elle lisait, j’avais été ailleurs. Je pensais que moi, Drago, j’étais avec une jolie fille tranquillement, comme un ado normal. Pas de maître des ténèbres fou furieux, ou de père psychopathe, j’étais juste moi, et elle. Je réalisais alors que j’étais heureux. Oui, je suis heureux.
Lorsque qu’elle prononça cette dernière phrase, je trouvai qu’elle sonnait tellement juste à mes oreilles. C’est vrai, quoi, avec Granger on se détestait depuis le premier jour, et là, elle me faisait la lecture au coin du feu. Mais j’étais heureux de ce changement.
- Eh bien, Drago tu ne dis rien ? Tu n’as pas aimé ?
- Oh si, Granger j’ai adoré. Et je ne dis pas ça souvent ! Cette musique est divine et ta façon de raconter l’histoire comme si tu la vivais est totalement captivante.
- Merci, j’imagine.
- On peut rester encore quelques minutes à écouter la musique ?
- Oui, bien sûr.
C’est donc allongé contre Granger, face à cette cheminée réconfortante et dans ce canapé aux couleurs d’une autre maison, que je réalisais, que, là, maintenant, durant chaque seconde, j’étais en paix. Sans pression, sans questions, sans gène. Juste moi, Drago, en paix. Et j’aimais que ce soit Granger qui me procure cette sensation. Je me sentais bien.
Au bout d’un certain moment, je sentis Granger me caresser les cheveux comme pour me réveiller sans me brusquer, et j’appréciais ce contact, or je ne dormais pas, je savourais mes derniers instants de paix.
- Malefoy, il commence à se faire tard, je vais aller me coucher.
Je me levais et lui tendis la main pour la relever. Elle la prit en rigolant. Je la reconduisis devant la porte de sa chambre et lui dit :
- Bonne nuit Granger, et merci.
- Merci pour quoi ?
- Pour ce soir.
- Ah, ben c’était avec plaisir.
Je me retournais pour me diriger vers ma chambre, quand j’entendis :
- Bonne nuit Malefoy.
Je lui souris et partis me coucher car, elle avait raison, il se faisait tard et demain nous avions une longue journée.
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