Chapitre 7 - Double merde
PDV Hermione
Ce matin était différent. Je me sentais différente. Il y avait quelque chose de différent dans l’air. J’étais plus légère. Mon ex-pire ennemi devenait petit à petit mon ami. Il devenait gentil. Il changeait. Et je trouvais cela formidable, Drago Malefoy avait enfin trouvé le courage de changer. Ça méritait mon respect, et mon soutien.
Je me levais donc du bon pied et rejoignais mes amis dans la grande salle, rayonnante. Ron et Harry étaient en train de parler de Quidditch avec Ginny. Mais celle-ci se désintéressa de leur discussion, aussitôt que j’arrivai.
- Mione, comment tu vas ? Ça fait vachement longtemps qu’on t’a pas vu ? Dit Ginny euphorique.
Ron sembla soudain me remarquer et, sans lâcher son bol de céréales pour autant réussi à dire :
- Tu connais Mione, Ginny, elle est soit dans ses bouquins dans sa chambre, soit dans ses bouquins, à la bibliothèque.
J’entendis quelqu’un grogner derrière moi. Je me tournais et remarquais Malefoy qui me regardait fixement. Mais qu’est ce qu’il a à me dévisager ? Je lui demanderai plus tard tiens. Mais nous, n’avions aucun cours en commun avec les Serpentards aujourd’hui, bon, et bien ce sera pour plus tard alors. Je revenais alors, à Ron, et décidais de pas me laisser faire.
- Ecoute moi bien Ronald, je ne me limite pas à cette réputation de rat de bibliothèque que l’on me donne. Tu sais, je suis une personne aussi, avec des émotions et des sentiments, mais ça tu as tendance à souvent l’oublier. Je te pardonne pour cette fois, car à mon avis tu as du trop manger, comme d’habitude, hier soir et tu ne sais plus ce que tu dis, comme d’habitude. Mais tu as intérêt à ne plus m’insulter, que ce soit indirectement ou pas. Avec ces insultes, tu ne vaux pas mieux que Malefoy ! Et encore lui, il essaie de changer. Il fait des efforts, sur ce, salut, on se retrouve en potion.
Je quittai la grande salle comme une furie. Putain, c’est comme ça que tout le monde me voit ? J’arriverai jamais à me débarrasser de cette satanée étiquette. L’année va finalement être longue. Vivement que j’ai mes ASPIC et que je commence des études, des vraies. J’adore Poudlard, mais l’ambiance commence à être un peu pourrit et c’est dommage, en plus Harry et Ginny ne font rien pour arranger les choses. A croire que eux aussi, me collent une étiquette : “Attention furie dangereuses quand elle est enragée”.
Je passais donc une matinée, de merde, il faut bien le dire. Je me suis jetée corps et âme dans les cours à suivre en évitant Ron, j’ai donc été très attentive au cours de potion, à celui de botanique et même à deux heures entières de Sortilèges.
A midi, je demandais à des elfes de m’apporter mon repas dans la salle commune des préfets, et je mangeais donc face à cette cheminée que j’affectionnais tant. Je me remémorais ces instants de paix passés avec Malefoy sur mon épaule et me demandais si cela pouvais arriver à nouveau. Peut-être que c’était seulement un rêve ou pire, un piège ? Ce serait vraiment cruel. Mais, Malefoy avait l’air tellement sincère, ça ne pouvait pas être un piège.
J’était tellement perdue dans mes pensées que je faillis arriver en retard en cours de défense contre les forces du mal, qui était en commun avec les Poufsouffles. Nous continuons d’étudier les détraqueurs, et cela semble tellement futile après la guerre. Si j’arrive à m’ennuyer dans ce cours, alors Harry doit être en train de faire une grosse dépression, comme il avait déjà réussit à réaliser un patronus en troisième année.
Les cours continuaient de s’enchaîner et je finis par rejoindre ma chambre afin de réviser un peu. Puis je m’assis sur ma banquette sous la fenêtre avec mon iPod dans la main. C’est le seul objet moldu que McGonagall m’a autorisé à apporter à Poudlard.
C’est avec la désagréable impression de ne jamais m’arrêter que je partis pour la première réunion de préfets. Une fois là-bas, je me rendis compte que je n’étais pas la première arrivée, en effet, Malefoy était déjà là. Il me salua poliment et je m’assis à côté de lui. Hanna et Logan ne tardèrent pas à arriver et McGonagall commença son discours :
- Jeunes gens, vous avez été choisis pour représenter votre maison. Chacune est différente et tout autant méritante, ne laissez pas les préjugés vous diviser. Donc, ces réunions hebdomadaires servent, pour vous, à organiser des festivités. A commencer, par la bal d’automne qui approche à grand pas. Vous devez trouver un thèmes, les décorations, un groupe de musique et j’en passe. D’ici quelques semaines, il faut que tout soit prêt et que vous me soumettiez votre projet afin que je vous organise des sorties à Pré-au-Lard pour que vous fassiez vos achats.
Elle fit une courte pause, et Hanna et moi nous regardâmes : nous allons nous régaler à tout organiser ! McGonagall reprit :
- Bon, et bien, cette séance est déjà fini car c’est la toute première. Je vous laisse quelques minutes pour vous départager les tâches et ainsi arriver la semaine prochaines avec déjà plusieurs idées en tête. Bonne soirée.
Sur ce, McGonagall partit. Je pris alors les devants :
- Pour la semaine prochaine, je propose que chacun réfléchisse à au moins 3 projets complets avec un maximum de détails. Et on discutera à ce moment-là du meilleur projet, que l’on mettra alors en place. Est-ce que ça vous va ?
Ils hochèrent tous les tête et se mirent en direction de la grande salle pour dîner. Pour ma part, je préférais retourner à ma chambre pour me coucher. J'étais exténuée, et sauter un repas ne peut pas faire de mal.
Je sortais à peine de la salle de cours que je sentis ma tête tourner, je dus m’appuyer contre le mur. Et merde.
- Granger ?
Double merde. Malefoy m’a vu. Je fais quoi ? Je sais ! Je me remets correctement avec toute la dignité que je peux encore retrouver et continue de marcher tout droit. En vain, cinq secondes plus tard j’avais déjà les jambes flageolantes. Putain, que je déteste être faible.
- Hey Granger, je vais te ramener dans notre salle commune et je t’apporterai à manger, ça te va ?
Je ne pouvais pas dire non. Je hochais donc la tête et me laissais faire. Malefoy me soutint le bras et se cala à mon rythme pour rentrer. En chemin, nous croisâmes Pansy Parkinson, la groupie numéro un de Malefoy. Et bien, je suis heureuse qu’un regard ne puisse pas tuer, car sinon je serais morte dans d’atroces souffrances. Enfin bref, Malefoy me fit traverser sa chambre à nouveau et me déposa délicatement sur le canapé vert. Cela m’aurait étonnée que je me retrouve sur un autre. Il me murmura à l’oreille :
- Granger, je reviens dans quelques minutes, je vais te chercher à manger. Fais attention à toi.
Je soufflais un misérable merci, qu’il n’entendit sûrement pas.
Au bout de quelques secondes, ce fut de plus en plus dur de lutter contre le sommeil, qui m’appelait sans cesse. Je me laissais alors aller…
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