Chapitre 17 - On en revient aux noms ?
PDV Hermione
Après l’heure de potion commune aux Serpentards, durant laquelle, j’ai eu encore cette horrible impression d’être observée. Je décidais de finalement retourner à ma chambre plutôt qu’à la bibliothèque. J’avais rêvé durant toute l’heure de potion, de mon petit coin banquette chaleureux qui n’attendait que moi.
Sur le chemin, j’entendis des voix. Je reconnus finalement Drago qui parlait avec Blaise. Je m’apprêtais à les rejoindre quand je me rendis compte qu’ils avaient l’air plutôt sérieux, alors je décidais de les laisser tranquilles, entre amis. Je les suivais donc à bonne distance, car j’allais quand même dans ma chambre qui est au même endroit que celle de Drago. Je voulais leur laisser une certaine intimité… amicale.
Puis, des bribes de phrases me parvinrent :
- Bon écoute Drago, elle te plait, alors demande lui de sortir avec toi, c’est tout. Te pose pas de questions et fonce.
Drago craque sur une fille ? Mon coeur se fendilla doucement, moi qui croyait qu’il m’aimait bien… Je n’entendis pas ce que dis Drago ensuite, faut dire que lui parlait doucement comparé à Blaise.
- Mais justement ! Ça veut dire que tu l’aimes vraiment ! Imagine, si tu ne le fais pas, tu passerais le reste de ta vie à te demander ce qui se serait passé si tu avais osé !
Drago aime quelqu’un. Ça va vraiment loin. Moi qui pensais qu’il ne pourrait jamais aimer personne, quoique je commençais à avoir des doutes après les derniers jours passés ensembles… et les nuits aussi… Moi qui commençais à avoir des sentiments pour lui. Mon coeur se brisa encore plus à cette pensée.
Bon, nouvelle résolution, m’éloigner de lui pour ne pas souffrir plus. M’éloigner jusqu’à être totalement purgée de ces sentiments qui ne sont malheureusement qu’à un seul sens.
- T’as raison Blaise, je vais le faire. Je vais lui dire. J’ai jamais ressenti ça pour personne d’autre.
Ils rentrèrent finalement dans la chambre de Drago et j’attendis quelques secondes avant de sortir du couloir dans lequel je me cachais jusqu’à maintenant.
Je rentrais dans ma chambre et m’installais sur ma banquette, sans livre finalement. Je me posais et regardais le soleil. L’extérieur. Tout. Tout, pour penser à autre chose. Et, une larme se mit à rouler le long de ma joue. Elle fut suivit d’une autre, et d’encore une autre. Je restais donc en silence avec ces larmes descendant le long de mes joues. De nouveau, il fut temps d’aller en cours. Je me préparais donc, pour avoir une apparence la plus impeccable possible. Cette après-midi nous avions deux heures de DCFM puis une heure de soin aux créatures magiques. Ensuite, ce serait le week-end et j’irai boire une bièraubeurre aux Trois Balais. Enfin, je resterai dans ma chambre, sans bouger.
Les deux premières heures de cours, passèrent lentement. J’avais l’impression de sentir chaque cellule de mon corps lutter pour ne pas fondre. Mais je devais faire bonne figure. Je devais répondre à tous ces gens qui te demandent comment tu vas, sans même se soucier de la réponse. Puis, arriva la dernière heure. La plus dure. Celle où vous vous dites, c’est bientôt fini, mais ce n’est pas encore fini. J’eus encore cette sensation d’être épiée. Je détestais cela. En plus de me sentir mal, je dois faire bonne figure et en plus si on me passe au peigne fin, je ne risque pas de m’en sortir.
Durant le cours, Hagrig rendit les copies du devoir sur le Clabbert. J’avais tout réussi. Il m’annonça donc que j’avais le privilège de pouvoir venir tous les jeudis soirs pour m'occuper du Kneazle. J’étais enchantée, enfin quelque chose pour me remotiver ! Puis, il ajouta que je commençais ce soir. Encore mieux ! Ça m’évitera de trop voir Drago.
Par contre, je dus expliquer à Harry et Ron, pourquoi on irait plus tard faire notre virée aux Trois Balais :
- T’es sûre que tu vas bien Hermione ? Insista Ron.
- Mais oui, enfin les garçons, je vous le dirais si je n’allais pas bien. Je dois juste rester pour m’occuper du Kneazle. Hagrig veut que nous “fassions connaissance” dès maintenant. On va juste un peu plus tard aux Trois Balais ? Y a pas mort d’homme !
- Non, ne t’inquiète pas Hermione, on se donne rendez-vous devant ta chambre dans une heure ?
- Parfait !
Je les laissais donc et suivais Hagrid qui me menait derrière sa cabane pour me “présenter” l’animal.
- Bon Hermione, commença t-il, je te laisse le soin de l’apprivoiser et de lui donner un nom si tu le sens. Je vous laisse tous les deux.
- Merci Hagrid ! Et c’est un mâle ?
- Ouaip, un vrai de vrai, dit-il en riant.
Je me retournais donc pour faire face à l’animal. Il était magnifique, avec un regard malicieux incroyablement touchant. Je m’approchais doucement de lui, en lui tendant les main. Il s’avança, curieux, comme s’il n’avait rien à craindre de moi. Comme s’il avait compris que je ne lui ferai jamais de mal.
Il s’approcha lentement de moi, jusqu’à se frotter contre ma jambe en ronronnant. Je crois que pour l’apprivoisement, c’est fait ! J’aimais déjà ce Kneazle.
Je me baissais afin de me mettre en position accroupie pour pouvoir le regarder dans les yeux. Il avait des yeux tellement expressifs… tellement malicieux. Je maintiens ce que j’ai dis. L’idée de prénom s’imposa d’elle même !
- Je vais t’appeler Loki !
Le Kneazle inclina la tête, comme pour me demander qui c’était. Je lui expliquais alors :
- Loki est le dieu de la malice dans la mythologie nordique, il joue toujours des mauvais tours. Mais au fond de lui, il est gentil. Il a une enfance difficile, et vit dans une jalousie permanente. Je suis sûre que si quelqu’un s’était donné la peine de s’intéresser à lui, tout aurait été différent.
Le Kneazle réinclina la tête, pour me demander le rapport avec lui :
- Bah tes yeux, lui répondis-je amusée, j’étais en train de parler à un gros chat ! Tes yeux sont malicieux et tu me fais penser à lui. C’est tout. Tu as l’air impressionnant, mais finalement tu n’es qu’un gentil matou, dis-je en pensant une main dans sa crinière.
Loki passa alors sa tête sous mon épaule. Je souris. Puis j’entendis :
- Alors, Hermione, tu parles seule ?
Malefoy, c’était évident. J’avais soudainement l’impression que les choses étaient redevenues comme avant. Avant, que je n’ai des sentiments pour lui.
- Pas maintenant Malefoy.
- Malefoy, on en revient aux noms ? Qu’est ce qui se passe Hermione ?
- Arrête de m’appeler comme ça ! Dis-je en m’énervant.
Loki s’énerva aussi et Malefoy recula d’un pas.
- Qu’est ce qu’il y a Hermione ?
- Arrête bordel de merde, arrête.
- D’accord, j’arrête, dit-il en capitulant.
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