Chapitre 22 - Petit coeur, c'est nouveau ça ?
PDV Hermione
Une fois le baiser terminé, je dis :
- Tu n’es pas à Serpentard pour rien, toi !
- Mais, avoue que tu aimes ça !
- Bon alors, peut être un tout petit peu, dis-je en passant une main sur sa joue.
Il attrapa ma main, et y déposa pleins de baisers. Surtout sur la jointure des mes doigts.
- Je suis vraiment tenté d’annuler ce que j’ai prévu, répondit Drago.
- Ah non ! Je veux savoir ce que c’est !
- J’ai hâte de voir ta tête…
Nous finîmes de prendre le petit déjeuner en riant. Je n’avais vraiment aucune idée de ce qu’on allait faire. Un tour à Pré au Lard ? Sûrement, y avait pas grand chose à faire sinon.
- Aller petit coeur, on y va !
- Petit coeur, c’est nouveau ça ? Dis-je surprise.
- Ouais mais j’aime bien. Ça te va bien, répondit-il nonchalamment. Tu es le petit coeur qui bat dans ma poitrine, dit-il en ricanant.
Je pris Drago dans mes bras et lui murmurais doucement :
- Moi aussi j’aime bien.
Il resserra son emprise, comme si j’allais m’envoler. Aucun de nous ne voulait lâcher l’autre. Qu’est-ce que j’étais bien dans ses bras ! Comme si, rien ne pouvait m’arriver.
Je finis pas le laisser, lentement, et je pris sa main. Il regarda nos doigts entrelacés, et me sourit. Puis, il me conduit dehors sans me lâcher du regard.
Nous arrivâmes au terrain de Quidditch et je me dit, qu’il allait sûrement me faire une démonstration de ses talents, en tant que Serpentard talentueux et arrogant.
Mais non, son idée était bien pire.
- Aller Hermione, monte derrière moi. Il ne t’arrivera rien, je suis là.
- Drago, est-ce que je t’ai déjà parlé du fait que j’ai le vertige ? Le vertige ! J’ai peur des hauteurs. Je déteste ça ! J’ai arrêté les cours de balais dès que j’ai pu.
- Hermione, je te promets que je ne volerai pas haut. Je te le jure.
- Pas plus de trois mètres.
- Cinq mètres ?
- 4 mètres, et c’est ma dernière offre.
- Vendu !
Je montais donc, sur cet engin de malheur. Drago me fit monter devant lui, afin de m’avoir sous les yeux et de pouvoir me tenir. Il passa ses bras lentement autour de ma taille afin d’attraper le devant du balais et de le diriger. Je fermais alors les yeux pour ne pas voir le sol s’éloigner.
Drago chuchota :
- Ne t’inquiètes pas, je suis là, et j’ai tout sous contrôle. Rien ne peut t’arriver tant que je suis là, tu as confiance en moi ?
Je hochais rapidement de la tête. Oui, j’avais confiance en lui.
- Bon et bien maintenant détends toi, dit-il avec un sourire enjôleur.
J’avais toujours les yeux fermés et je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Je sentais maintenant le vent sur mon visage et les bras de Drago autour de moi. Il se repencha jusqu’à mon oreille et murmura :
- Promets moi de ne pas rouvrir les yeux tant que je ne te l’ai pas dit.
- Je te le promets.
Qu’avait-il en tête ?
- Bon, Hermione, je suis monté un peu plus haut que 4 mètres.
- Quoi ?
- S’il te plait ne m’interromps pas.
Je fermais alors fort les yeux. Putain, c’est qu’on devait être vachement haut. Je suis totalement morte de trouille.
- Donc, reprit-il, on est plutôt haut. Genre, très haut. On est au dessus des nuages. S’il te plait ne panique pas. Rappelle toi que je suis juste derrière toi, qu’il ne t’arrivera rien. Je suis là, et je veille sur toi. Maintenant, ouvre les yeux quand tu le sens pour profiter du spectacle.
D’accord. Je peux le faire. Je peux vaincre ma peur. Surtout avec Drago.
J’ouvris alors lentement un oeil. Wow, on est vraiment haut. Je le refermais immédiatement. Je tremblais à présent. Drago passa sa main sur mon bras, pour me rassurer.
Il me murmura à l’oreille :
- Je suis là, je crois en toi. Tu es la femme la plus forte que j’ai jamais vu. Et je t’aime.
J’ouvris alors les deux yeux et me tournais afin de voir son visage :
- Qu-quoi ?
Ce fut tout ce que j’arrivais à dire, entre la peur de mourir à tout moment et le choc de ce que Drago vient de me dire qu’il m’aime. Moi.
- Si ce n’est pas réciproque, ne t’inquiètes pas j’attendrai.
Je le regardais encore plus étonnée.
- Maintenant retourne-toi, mon coeur, et profite de la vue.
Je tournais lentement la tête et voyais à perte de vue les nuages. Il y avait le soleil étincelant qui submergeait tout. Noyant le ciel de sa lumière. C’était exceptionnel. J’en oubliais mon vertige. On se serait cru dans un rêve, au dessus d’une mer de nuages.
Et j’étais là, dans le ciel, au dessus de cette mer flamboyante, avec la personne qui comptait le plus pour moi. Drago Malefoy était cette personne. Qui l’aurait cru ?
J’arrivais enfin à dire une phrase cohérente :
- C’est-c’est magnifique.
- Oh ça oui, confirma t’il.
- Tu viens souvent ici ?
- Dès que ça va mal. Je monte ici, où nous sommes des êtres insignifiants. Je viens ici pour observer cette lumière et oublier tous mes problèmes. Je les laisse en bas et ici, je les oublie.
Au bout de quelques secondes, il ajouta :
- Je n’avais jamais emmené personne avec moi.
Je souris et lui répondit :
- Je suis honorée.
Nous restâmes de longues minutes à observer le soleil, peut être même des heures. Nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre. J’étais heureuse et lui aussi. Nous avions l’impression d’être seuls au monde. De se revitaliser. De reprendre des forces.
Drago m’embrassa doucement dans le cou et je me laissais aller à son étreinte. Je me laissais tellement aller que je me sentis perdre l’équilibre. Il posa, alors, sa main sur ma taille pour me maintenir.
- On rentre ? Proposa t’il.
Je hochais la tête et il déposa un dernier bisou sur mon épaule, puis nous fit descendre. Je fermais alors les yeux pour ne pas faire une crise cardiaque. Puis, j’entendis :
- On est arrivés, mon coeur.
J’ouvrais lentement les yeux et remarquais le sol sous mes pieds. J’en posais un, puis un autre. Puis j’enjambais le balai pour m’en éloigner. Drago partit ranger le balai et pendant qu’il était de dos, je criais :
- Hey Drago !
Il s’arrêta.
- Moi aussi, je t’ aime.
Soudain, il lâcha le balai et revint en courant vers moi. Il me prit dans ses bras et me fit tournoyer dans les airs. Puis, il ralentit et m’embrassa, il y mit toute la passion qu’il avait en lui, et je sentis quelque chose changer en moi. Je me sentis renaître.
- Et si, on allait dans ma chambre ? proposais-je.
- Tu es sûre de toi ? Dit-il en me regardant dans les yeux pour essayer de capter la moindre parcelle de peur. Il pouvait chercher, je n’avais pas peur.
- J’ai jamais été aussi sûre.
Il posa, à nouveau, ses lèvres sur les miennes, entrelaça ses doigts aux miens et nous partîmes rejoindre nos appartements. Une fois rentrés dans ma chambre, il me plaqua contre la porte et commença à dévorer mon cou, lentement, mais sûrement.
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