Chapitre 26 - Tu déteins sur moi et j'aime ça
PDV Hermione
Je me réveillais doucement dans un lit qui n’était pas le miens. J’étais dans une chambre sombre, dans un lit aux draps verts. Je me remémorais la soirée d’hier… Drago… Cet homme me rendait folle. Il était à la fois doux et sauvage, blanc et noir.
Je me retournais pour lui faire face, tout en prenant soin de maintenir la couette afin de cacher ma nudité. Drago dormait toujours, la bouche entrouverte et les yeux fermés. Il avait des mèches de cheveux devant les yeux et je ne pus m’empêcher d’en replacer derrière ses oreilles. La couette que j’avais tiré en me retournant laissait voir son torse musclé. A la vue de mon ange endormi, je ne pus m’empêcher de me blottir contre lui.
Il me sentit immédiatement et mit un main dans mon dos pour me rapprocher encore plus de lui et m’embrassa sur le front.
- Bonjour, mon coeur.
- Hey… Bien dormi ?
- Peu, mais bien, répondit-il en faisant allusion à la nuit dernière.
Puis, il déclara quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas :
- Hermione, ne te mets pas à hurler, ni à sauter partout, mais, c’est lundi, mais je veux quand même que tu restes quelques secondes de plus dans mes bras.
C’est lundi ? C’est lundi ? PUTAIN ! Mon coeur loupa un battement. Il faut que je me lave, que je m’habille, que je prépare mes affaires. Putain, il y a tant à faire.
Drago dut sentir mon trouble car il proposa en soufflant :
- Si tu veux, tu peux utiliser ma salle de bains.
Je le re-regardais dans les yeux et il embrassa mon front à nouveau :
- Fais vite, mon coeur, tu voudrais pas être en retard ?
- Tu voudrais pas aller chercher des fringues dans ma chambre, s’il te plait ?
- Et j’aurais quoi en échange ? Rétorqua-t-il du tac au tac.
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Que tu re-dormes ici, ce soir…
- Vendu ! Aller, je vais me laver, merci Drago.
- Avec plaisir mon coeur.
Je partis donc, dans la salle de bains de Drago qui était à l’image de sa chambre, froide, vide mais luxueuse. Je fis couler de l’eau dans le bains et m’y installais afin de me laver rapidement, puis, je m’enroulais dans une serviette verte. Je débarquais dans la chambre de Drago ainsi, afin de réclamer mes vêtements :
- Drago ? T’as récupéré mes habits ?
Il rentra dans la chambre avec mes affaires sur son bras :
- Wow, mon coeur !
- Aller, donne moi ça, j’ai froid !
- Pas moi ! J’ai dit que j’irai chercher tes habits, pas que je te les donnerai. Et, crois moi, tu es tellement mieux sans. Il faut juste que t’enlèves cette fichue serviette…dit-il tout en s’approchant de moi pour me retirer le dernier bout de tissu me couvrant.
Fichu Serpentard ! J’aurai dû m’y attendre, mais je n’allais pas me laisser faire, tu m’as parlé une fois du courage Gryffondorien, tu vas y goûter chère Drago.
Je me penchais pour l’embrasser, lentement, doucement, Drago restait fixé, hypnotisé par mes lèvres. Je me collais contre lui, toujours d’une lenteur absolue, je posais mes seins contre son torse et plaçait sa main libre sur mes fesses. Je sentis que j’avais toute l’attention de Drago. Alors, de mes mains, j’attrapais rapidement mes affaires et partir m’enfermer dans la salle de bains à nouveau. Drago n’avait rien vu venir ! J’avais roulé un Serpentard ! Harry serait tellement fier ! Harry… Va falloir que je lui dise…
- Hermione, c’est pas gentil…
- Je m’en fous, répondis-je en rigolant.
Je sortis de la salle de bains, toujours hilare et fit un câlin à Drago qui faisait semblant de bouder.
- Je me vengerai moi aussi Drago… Fais bien attention pendant que tu te douches !
- Tu n’oserais pas me verser de l’eau froide ? A moi, l’homme de ta vie ?
- Tu verras, lave toi bien !
Je le fis alors un petit bisou, et alors, qu’il tentait de me retenir pour approfondir le baiser, je le poussais dans la salle de bains et refermais la porte derrière lui.
Maintenant, j’avais cinq minutes pour mettre mon plan à exécution ! Je pensais prendre tous les caleçons de Drago et les cacher, puis filer en cours avant qu’il sorte de sa douche ! Bon, maintenant, il faut trouver son tiroir à sous-vêtements. J’ouvris la première commode sur ma droite, et bingo ! Trouvés ! Je les pris tous, mais je ne savais pas où les cacher. Sous le lit ? Sous l’oreiller ? Sous le bureau ? Je finis par mettre la pile sous le lit avec un petit mot :
Alors, la vengeance ? Digne d’une Serpentarde ? Je pense que tu déteins sur moi, et j’aime ça. Je te souhaite une bonne journée, on se retrouve en potion.
Je t’aime,
PS : N’oublie pas de mettre un slip !
Et je partis rejoindre mes amis dans la grande salle pour prendre le petit-déjeuner. Harry, Ron et Ginny étaient assis tous les trois, en train de rire. A ce moment-là, je me rendis compte à quel point je les avaient délaissés. A quel point j’avais été égoïste. J’étais vraiment la pire des amies. J’allais me rattraper.
- Salut tout le monde !
Tous trois s’arrêtèrent de rire et me regardèrent. Je sentis le malaise ambiant. Je me sentais tout à coup de trop. Comme si je n’avais plus ma place. Comme si je ne l’aurai plus jamais.
- Je suis désolée, vraiment désolée.
Ron prit finalement la parole :
- Ah ! Une revenante !
Je fus vexée par sa remarque, mais soit, je l’avais méritée. Mais, ça faisait mal.
- Je peux m’asseoir ici ? Demandai-je en ignorant la remarque de Ron.
Personne ne répondit. Encore. Le silence. Toujours. Je partis donc en courant pour fuir. Fuir mes amis ? Ou le silence ? Je n’en savais rien. J’étais quasiment à mi-chemin jusqu’à la sortie de la grande salle, quand quelqu’un me prit le bras pour me retenir. Je me retournais et reconnut Harry. Il me dit :
- Aller, viens.
Tout simplement, et ces petits mots de mon meilleur ami me calmèrent : peut être qu’il ne m’en voulait pas tant que ça ?
Je suivis Harry jusqu’à un banc à l’extérieur, il commençait à faire froid. L’automne était là. L’automne, l’automne. L’automne ! Le bal d’automne ! Il me fallait un cavalier, si ça se trouve, Drago ne voudra pas y aller. Peut être qu’il n’aime pas les bals ? Bref Hermione, reconcentre toi !
- Bon écoute Hermione, je vais être franc. Ça fait pas mal de temps, qu’on te voit plus, t’as complètement disparue des radars. Tu prends plus ton petit-déjeuner avec nous, ni le soir. Et le midi, tu es totalement ailleurs. On est plus aussi proche qu’avant Mione…
Harry me prit doucement la main :
- Qu’est-ce qui se passe ? Tu sais que tu peux tout me dire. Je resterai ton meilleur ami, quoi qu’il arrive.
Aller, Hermione, tu peux le faire. Tu es pas à Gryffondor pour rien. Dis lui. C’est tout.
- Je…
Harry se pencha pour me regarder dans les yeux.
- Je…répétais-je.
- Je ne te jugerai pas, ni ne t’interromprai. Promis. Je veux juste comprendre.
- Je croisais finalement le regard de Harry et hochais la tête. Je pouvais le faire.
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