Chapitre 28 - De travers

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PDV Drago

J’étais dans la douche en train de me prélasser dans l’eau chaude, la tête relevée en arrière. Je savais qu’Hermione ne se vengerai pas de mon petit “retard” pour lui rendre ses vêtements. Personne ne s’en prend à Drago Malefoy. C’est donc, confiant, que je sortis de la salle de bains. J’ouvris la porte et ne vis pas Hermione. Je devais sûrement être en retard pour qu’Hermione soit partie sans m’attendre. Vite, je me précipitais vers ma commode pour prendre des habits. T-shirt, fait. Pantalon, fait. Chaussettes, fait. Mais impossible de mettre la main sur un de mes caleçons. La pile entière a disparu ! C’est impossible, enfin. Une pile de caleçons ne s’évapore pas toute seule. Je retournais donc toute ma chambre enfin d’en trouver un ! Je fis tous les tiroirs de la commode et même ceux de mon bureau. Je vérifiais, tout de même, dans la salle de bains. Je retournais également la couette sur mon lit. Puis, enfin, je finis par jeter un oeil sous mon lit. Une lettre attira mon regard, je la pris et remarquais que derrière celle-ci, se trouvait la pile de caleçons. Je sortis le tout, et commençais à lire :

Alors, la vengeance ? Digne d’une Serpentarde ? Je pense que tu déteins sur moi, et j’aime ça. Je te souhaite une bonne journée, on se retrouve en potion.

Je t’aime,

PS : N’oublie pas de mettre un slip !

Bien que la lettre ne soit pas signée, je sus immédiatement qui l’avait écrite. J’étais partagé entre de la colère, car elle m’avait eut, et l’excitation. Elle aime ça. Elle aime mon monde, elle m’aime moi. Je crois que je ne lui en voulais pas. C’était plutôt drôle au final. Surtout le petit post-scriptum. Hermione faisait de l’humour librement maintenant.

J’enfilais un slip et décidais de me rendre rapidement à la Grande Salle afin d’attraper une pomme avant de retourner en cours.

J’étais en chemin en direction de la Grande Salle, d’un pas pressé, lorsque la voix d’Hermione parvient à mes oreilles. Bon sang, je l’ai vraiment dans la peau. Sa voix me parvenait de l’extérieur. Étrange, elle était dehors. Alors que tout le monde semblait prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle. Étrange. Je décidais de ralentir un peu mon allure, pour écouter un peu mieux la conversation. Non, ce n’est pas de l’espionnage, ni du harcèlement, ni du contrôle… c’est juste, un moment d’attention important que j’accorde à mon petit coeur, sans qu’elle le sache… J’entendis Hermione prononcer des mots, qui me brisèrent aussitôt :

- Merci infiniment. Je t’aime, dit-elle simplement.

J’eus l’impression que mon monde venait de s’écrouler. Qu’une bombe venait de me tomber dessus.

- Je t’aime aussi Hermione, et je serai toujours là pour toi, répondit un abruti que j’identifiai immédiatement comme ce stupide balafré.

Le connard balafré m’avait tout prit depuis la première année, popularité, le quidditch, tout. Et là, en plus, il me prenait Hermione ! Ah non, c’était trop. En même temps, il était tellement mieux que moi pour Hermione. Il avait tous les bons choix. Il était le survivant qui avait sauvé tout le monde.

- Je compte lui dire ce soir, après le cours de soin aux créatures magiques, dit Hermione après un long silence que je ne préférais pas interpréter.

Que compte-t-elle me dire ce soir ? Sûrement un sympathique et rapide : “Salut Malefoy, c’était bien chouette avec toi, je me suis amusée, mais en fait, tu ne vaux rien et j’aime Harry, il est parfait, on se marie en juin et je suis déjà enceinte ! Sinon je te souhaite de vivre une belle vie dans ton manoir !”. Non, Hermione ne dirait jamais ça. Mais, je le ressentirais comme ça. Ça va être dure de faire bonne figure. Mais en tant que Malefoy, j’y arriverai.

- Je serai là, dit cet abruti.

Génial ! Un connard de plus qui assistera à ma chute ! Parfait ! On ne peut rêver mieux ! Je manie le sarcasme de mieux en mieux.

Je fis donc demi-tour pour aller en cours de potion, en avance. Tant pis pour la pomme. Je m’installais à ma place, au fond à gauche, toujours en avance. Hermione, arriva avec ce stupide balafré pile à l’heure. Elle me regarda, mais je ne levais pas les yeux. Mes notes de cours n’avaient jamais été intéressante. Durant les deux heures, je sentis le regard d’Hermione mais je ne flanchais jamais. Une lutte incessante en moi, avait lieu : la regarder ? Je tins bon, et dès que la fin du cours arriva, je fuis le plus rapidement possible afin de l’éviter. J’avais maintenant une heure tranquille, une heure en commun avec les Poufsouffles, mais peu importait. J’évitais Hermione. Malheureusement, le dernier cours de la matinée, était couplée avec les Gryffondors, je dus répéter le même manège une heure de plus.

Je décidais de ne pas manger dans la Grande Salle, le midi. J’irai dans ma chambre, au calme. Sur le chemin, une main m’attrapa et me retourna. Je me retrouvais face au balafré. Génial, il ne manquait plus que ça.

- Malefoy, faut que je te parle, commença t’il.

- J’ai rien à te dire, Potter, crachais-je.

- C’est à propos d’Hermione.

- Oooh, elle t’a déjà quitté ? J’espère que t’en as profité au moins, dis je sarcastiquement.

- Mais qu’est-ce que tu racontes ?

- C’est bon, Potter, je vous ai vu, je vous ai vu vous déclarer votre amour ce matin. Eclatez-vous bien, mais laissez moi en dehors de ça.

- Nous déclarer notre amour ? Hermione n’est qu’une amie, rien de plus. Ma meilleure amie. Je l’aime et c’est normal. Elle est comme ma soeur, alors, range ta jalousie Malefoy.

Merde, j’avais tout compris de travers. Fait chier. Je n’avouerai tout de même jamais à Potter que ce qu’il disait me faisait plaisir, alors je continuais :

- Qu’est-ce que tu me voulais ?

- Je venais te dire de prendre soin d’Hermione, et que si tu lui fais du mal, je serais là pour te casser la gueule, comme il faut.

- Merci de la menace Potter, mais je ne lui ferai pas de mal. Et je prendrai soin d’elle. T’as pas de soucis à te faire là dessus.

- Parfait, alors je te laisse.

Il commença à partir, puis fit demi tour :

- Au fait, tu devrais aller t’excuser.

- Pourquoi ?

- Tu l’as évitée toute la matinée. Excuse toi, surtout si c’est à cause de ce que tu as cru voir ce matin.

Je lui fis un signe de la tête pour lui faire comprendre que le message était bien passé. Il fit de même. Je partis donc, dans ma chambre pour entamer mon repas. Je réfléchis au meilleur moyen de m’excuser.

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