Chapitre 29 - Et con
PDV Hermione
Je montais les différents étages de la tour Nord, seule. Peu de personnes prenaient l’arithmantie comme option, car ils jugeaient cette matière soit, trop compliquée, soit, trop ennuyante. Moi je trouvais que c’était une science exacte, fiable à l’inverse de la divination qui variait un peu trop en fonction de la personne que l’on avait en face.
Je portais tous mes livres qui commençaient à être vachement lourds d’ailleurs, quand j’arrivais enfin au troisième étage ! Il n’en restait plus qu’un ! Poudlard avait franchement tort de se passer d’ascenseurs. Ça enlèverai du charme certes, mais putain, on remercierait tous McGonagall chaudement.
Soudain, on me tira en arrière, je finis dans la salle de divination tandis que des lèvres s’écrasaient sur les miennes. D’abord, je fus trop surprise, puis je reconnus ces cheveux blonds et je me perdis dans le baiser. Ensuite, me revint le comportement étrange de Drago de ce matin. Sa froideur. Son indifférence. Ses fuites. Je me reculais :
- Drago ?
Il releva les yeux. Ces beaux yeux, si bleus, si profonds, que chaque fille en tomberait des nues.
- Que s’est il passé ce matin ?
Comme il ne disait toujours rien, semblant chercher les mots justes, je lui simplifiais les choses :
- Si c’est ma blague qui ne t’a pas fait rire…
- Non ! S’exclama-t-il.
Puis, il se reprit :
- Enfin si elle m’a fait rire, pas au début c’est sûr. J’ai dû chercher un caleçon pendant quoi, cinq minutes ? Mais après j’en ai ris. J’ai adoré ton petit mot, et je tiens à te rassurer, je porte un slip.
- Je ne te crois pas ! Dis-je en mettant une main sur ma bouche, feignant la surprise.
- Tu veux vérifier ? Ici ? Maintenant ? Le velour des tables peut être confortable…
- Non ! Je veux que tu m’expliques ce qui t’as pris ce matin ! Et vite ! Je vais être en retard.
- D’accord, je fais au mieux. Disons, simplement qu’en allant me chercher de quoi déjeuner, j’ai peut être entendu vaguement ta conversation avec ton balafré de meilleur ami…
Je lui lançais un regard tellement noir, que même Voldemort aurait eut peur.
- Avec Potter, se reprit-il. Vous vous disiez à quel point vous vous aimez et autres trucs que j’ai plutôt mal pris.
- Drago…dis-je en levant les yeux au ciel.
- Je sais, je suis ridicule, et puéril, et pathétique…
- Et con, achevais-je.
- Mais, ce mec est tellement parfait pour toi. Il est tellement bon, je n’ai fait que du mal autour de moi. Même si tu dis m’accepter, j’ai peur de ne jamais y arriver moi même et que tu finisses par détaler. Donc oui, j’étais jaloux. Je l’admets. Tu mérites tellement mieux que moi.
Je regardais cet homme face à moi. Cet homme que j’aimais tant. Cet homme qui pensait être un monstre. Cet homme qui se mettait totalement à nue. Cet homme dont j’étais amoureuse.
- Drago. Harry n’est pas mieux que toi, tu ne vaux pas moins que Harry. Tu es parfait tel que tu es. Et comme je m’évertue à te le répéter, je te veux toi. Ce n’est pas une question de mérite.
Sur ce, je l’embrassais. Drago glissa sa langue dans ma bouche et j’enroulais mes jambes autour de sa taille, tandis qu’il me posait sur une de ces tables en velours. J’interrompis notre étreinte passionnée afin de le regarder et de lui demander :
- Dis moi, Drago, qu’est-ce qui a fait que tu viennes subitement me retrouver ici ? Comment as tu changé d’avis ?
Drago rougit et se mit à ricaner :
- Tu vas rire, c’est la partie la plus marrante de l’histoire…
Je l’encourageais à continuer :
- Vas y, qu’on se torde de rire, tous les deux au moins.
- Et bien, ton ami, le balaf…
Sous mon regard noir, il se reprit :
- Potter, ton ami, est venu me voir tout à l’heure afin de me prévenir que si je te faisais du mal, j’aurais affaire à lui. C’est là que j’ai compris qu’il ne se passait rien entre vous deux.
- Je devrais peut être alors aller retrouver Harry, dis-je pour le taquiner.
- Je ne suis pas sûr qu’il soit aussi performant que moi, susurra t-il.
Je levais les yeux au ciel et descendis de cette table. Drago parut déçu.
- J’ai cours, moi. Mr Malefoy peut bien retenir ses pulsions sexuelles durant cette période ?
Il relevait son sourcil d’une façon plus que provoquante qui délivrait le message explicitement.
- Bon, Drago, je te retrouve ce soir, dans ta chambre.
- Pas avant ?
- Pas avant. Je dois parler à Ron, de nous. Maintenant que Harry est au courant, je me dois de le dire à Ron.
- Tu ne veux pas que je vienne ?
- Ça risquerait d’empirer les choses. Mais je te rejoins le plus vite que je peux. Promis.
Je déposais un petit bisou sur la joue de Drago et fit mine de partir. Drago me rattrapa et me dit :
- Tu crois pouvoir t’en aller avec juste un petit bisou, sur la joue ?
Sur ce, il m’embrassa à pleine bouche, comme si je le laissais pour une dizaine d’années. J’allais quitter la salle, quand, je me retournais :
- Au fait, je parlais à Harry ce matin, pour lui parler de nous. Il est heureux, pour nous.
Drago me sourit. Je parti donc, laissant l’homme que j’aimais dans cette salle ridicule, aux nappes complètement affreuses mais pourtant si douces.
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