Chapitre 31 - Dray
PDV Drago
Je venais de rassurer Hermione, et je la regardait rejoindre ses amis, en bas, à la cabane du gros balourd. Elle avait une démarche assurée, et puissante. Elle semblait forte. Elle l’était. Mais il y avait cette facette fragile en elle, qui, je dois l’avouer me faisait totalement craquer. Elle était forte et fragile à la fois, indépendante et dépendante. Et j’aimais chacune de ces facettes. Je la regardais donc, accoudée contre ce vieux mur en pierre qui commençait à être sérieusement recouvert de mousse, et je l’admirais.
Elle voulait traverser cette épreuve toute seule, et j’acceptais son choix, bien que je mourrais totalement d’envie de la rejoindre et de gueuler sur cet abruti de rouquin qu’elle m’aimait et que c’était comme ça. Mais, soit. Je prenais mon mal en patience.
Je descendis donc à mon tour, et rejoignis la cabane malodorante qui servait de foyer à ce petit géant. Il nous parla pendant une heure de créatures totalement inintéressantes, une chose avec “truc” dans le nom. Il avait beau nous parler de plantes ou de je ne sais quoi d’autre, mes yeux restaient fixés sur Hermione, qui était fascinée par le cours. Je ne pouvais m’empêcher d’observer comment elle ouvrait la bouche quand elle découvrait quelque chose de nouveau, comment elle retroussait le nez quand un des deux abrutis disait une bêtise, ou encore comme ses yeux s’agitaient quand le “truc” bougeait.
La fin du cours arriva, trop vite à mon goût, car elle interrompit ma séance de matage. Dommage.
Je remontais donc sagement jusqu’à la chambre d’Hermione. Et j’attendis. Et j’attendis. Et j’attendis… Au début, je m’étais installé dans son lit, puis je fus sur sa banquette et j’observais l’extérieur. Je feuilletais quelques bouquins, un m’avait semblé particulièrement intéressant, La faucheuse. Je crois que j’aime bien les mondes où tout va mal. Ou peut être pas finalement.
Je me re-installais dans le lit d’Hermione, ça commençait à prendre du temps. Puis, je sentis mes paupières devenir lourdes, lourdes.
Je sentis quelqu’un contre moi, je me retournais pour me coller contre la source de chaleur. Je sentis des cheveux frôler mon visage et une odeur familière emplir mes narines. Hermione. Je la serrais un peu plus dans mes bras, déposais un baiser sur son front, comme j’avais l’habitude de le faire. Comme j’aimais le faire.
Puis, je me reculais et ouvrais enfin les yeux sur la personne que j’aimais :
- Alors, mon coeur, comment ça s’est passé ?
- Etrangement bien. Mais surtout étrange.
- Explique, dis-je en me relevant.
- Eh bien, il ne s’est pas mis à crier, ou quoique ce soit, il s’est levé et a préféré partir plutôt que de s’énerver, je n’ai jamais vu Ron aussi mature.
- Je suis impressionné que la belette se soit aussi bien comporté, mais tu as cet effet sur nous…
- S’il te plait Drago, arrête de l’appeler comme ça.
- Je vais essayer…
Je réfléchis quelques instants, puis lui demandais :
- Maintenant que notre relation peut devenir publique, j’aimerais te demander quelque chose.
- Je t’écoute, dit-elle simplement.
- Que dirais-tu d’être ma cavalière au bal d’automne ?
Elle fit mine de réfléchir quelques temps.
- Hum, je sais pas, tu sais, Ron m’a proposé et je sais pas si…
Je l’embrassais sur le champ pour qu’elle réalise ce qu’elle manquait…
- Mais enfin idiot, même pas besoin de me le demander j’accepte avec plaisir de passer une soirée de plus avec toi ! Et je veux au minimum une danse.
Elle ne savait pas que j’étais un danseur hors pair, on se le doit en tant que Malefoy.
- Mon coeur, je te ferai tournoyer toute la soirée. Tu seras tellement fatiguée que je serai obligé de te porter jusque dans ton lit et de dormir avec toi pour te surveiller… à moins que tu veuilles qu’on fasse autre chose…
Je la fis passer par dessus moi, et commençais à embrasser son cou. Je sentis Hermione gémir contre mes caresses.
- Drago…
Je continuais et descendais plus bas.
- Drago, stop…
Plus bas.
- Stop.
Je m’arrêtais alors.
- Je dois aller faire ma ronde, on ne peut pas.
- Laisse tomber la ronde et laisse moi te faire du bien…
- J’ai dis non Drago.
- D’accord, très bien.
Je l’embrassais simplement sur la bouche et remis sa chemise en place. Elle remit ses chaussures et partir rejoindre l’autre préfète. Je restais quelques instants dans la chambre, puis partis rejoindre la mienne.
J’étais un peu abattu à cause du fait de devoir dormir seul. C’était étrange, comme une vieille amie que l’on appréciait avant, qui a disparu un certain temps, et qui re-apparait, complètement changée. Et on ne l’aime plus. La solitude.
Je me mis malgré tout dans mon lit, décidé à dormir. Ce que je fis, sans mal.
Je me réveillais le lendemain matin, avec la sensation d’être complet, entier. Je reconnus l’odeur d’Hermione, sa chaleur et ses cheveux, sans même ouvrir les yeux. Je me collais contre elle et glissais mon visage dans ses cheveux jusqu’à son cou. Je déposais un baiser contre son épaule. Je la sentis grogner et se retourner, je laissais malgré tout, un bras sur sa taille. Elle n’ouvrit pas les yeux et déclara :
- Je suis venue te rejoindre cette nuit.
- Je vois ça, dis-je amusé.
- Je voulais pas dormir sans toi… trop dur… répondit-elle en baillant.
- Moi non plus.
Je réfléchis quelques secondes et lui proposais :
- Et si tu restais dormir ici, tous les soirs ? Ou alors je viendrais dans ta chambre, peu importe. Mais, je ne veux plus passer une seule nuit sans toi.
Elle me regarda sérieusement :
- Ça devrait pouvoir se faire… On fait une nuit sur deux ? Comme ça on tourne ? Et moi, je ne peux plus passer une nuit sans toi.
Sur ce, elle m’embrassa. Je répondit avidement et je montais sur elle. Cette femme était une tentation perpétuelle à elle même. Puis soudain elle réalisa :
- Mais, c’est samedi le bal !
- Oui, mon coeur, ça fait quoi ? Un mois qu’on l’organise ? Quel est le problème ? La questionnais-je plus sérieusement.
- Je n’ai pas de robe !
- Alors, tu as tout prévu pour tout le monde dans cette école, mais pas pour toi ? Tu es décidément épatante. La plupart des filles auraient fait l’inverse. Et ne t’inquiète pas pour cette robe, tu as encore le temps.
- Et toi, comment compte tu t’habiller ?
- On ne va pas devenir un de ces couples qui choisissent des vêtements assortis rassure moi ? Genre je mets une robe violette et toi des chaussettes violettes ? dis-je d'une voix niaise.
- Non, bien sûr que non, c’est de la simple curiosité. Rien de plus, détends-toi Dray.
- Dray ? Dis-je amusé.
J’aimais déjà ce nouveau surnom.
- Je sais pas, ça m’est venu comme ça. Pourquoi, ça… te plait pas ?
- Si, mon coeur, j’adore.
Puis je me rapprochais de son oreille et lui murmurais :
- Mais je veux te l’entendre crier quand je te ferai l’amour…
Je vis les yeux d’Hermione s’enflammer.
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